Entre autres raisons évoquées par le directeur financier de ce groupe, les difficiles rapports avec le régulateur.
Le 9 mars dernier, le directeur financier de MTN International a annoncé à Johannesburg que le groupe envisage la possibilité de réduire la taille de son marché en Afrique et au Moyen Orient. Entre autres causes évoquées par Ralph Mupita, l’état de guerre dans lequel sont empêtrés certains pays et les rapports tumultueux avec les régulateurs de plusieurs pays
D’après le trihebdomadaire L’œil du Sahel du mercredi 14 mars 2018, c’est dans la dernière catégorie des raisons précédemment évoquées que se retrouve le Cameroun. En tenant son propos, Ralph Mupita a rappelé en effet que MTN Cameroun a reçu au mois d’août dernier, une amende de 3,5 milliards FCFA de l’Agence de Régulation des Télécoms (ART), avec en plus une réduction d’un an de sa licence renouvelée en mars 2015, pour une durée de 15 ans. Dans la foulée, le directeur financier de l’entreprise de téléphonie mobile sud-africaine rappelle avoir été enjoint par le régulateur de désactiver trois millions de cartes Sim, pur manquements aux obligations liées à l’identification des abonnés et à l’usage des fréquences radioélectriques, peut-on lire dans le journal.
Si l’on s’en tient aux états financiers du groupe publié le 8 mars dernier, du fait de la déconnexion de nombreux abonnés sur injonction du régulateur, MTN Cameroun a perdu 2,4 millions de client entre juin et décembre 2017, indique le trihebdomadaire. Toute chose qui aura contribué à la chute drastique du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui a régressé de 36,6 milliards FCFA. Ce recul est consécutif aux contre-performances alignées par l’opérateur sur tous les segments de son activité d’exploitation en 2017, hormis la commercialisation de la data et des services digitaux.
Toutefois, cette volonté de quitter le Cameroun n’a pas encore été officiellement évoquée. Mais des sources internes à l’entreprise voient mal le leader de la téléphonie mobile au Cameroun, quitter un marché dont il contrôle 53% des parts, à en croire le rapport d’activités 2017 du groupe.
Avec actucameroun