L’activité d’exploitation forestière par les entrepreneurs européens au Cameroun se limite à une gamme réduite d’essences, selon Alain Karsenty, directeur de recherche au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
A en croire ce chercheur, qui s’est livré dans la note de conjoncture de l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt), pour la période couvrant la première moitié du mois d’août 2018, seules trois essences intéressent les exploitants forestiers européens au Cameroun. Il s’agit de l’Ayous, du Sapelli et de l’Azobé. Le chercheur du Cirad n’a pas évoqué les raisons de ce choix.
Cependant, pour étayer sa thèse, M. Karsenty fait remarquer qu’à cause de la baisse des volumes de Sapelli disponibles dans la région de l’Est du Cameroun, le groupe français Rougier, qui vient de céder ses actifs au Cameroun et en RCA, a dû acheter, il y a quelques années, une concession en RCA, juste après la frontière avec le Cameroun.
Selon lui, le Cameroun n’est pas le seul pays dans lequel les exploitants forestiers européens restreignent leur champ d’action. Au Gabon, ces forestiers ont une préférence pour l’Okoumé, tandis que ce sont le Sapelli et l’Okoumé qui remportent leur préférence, respectivement au Nord et au Sud du Congo.
En RCA, ils affectionnent le Sapelli, puis quelques essences précieuses comme le Wengé et l’Afrormosia en RD Congo.
Avec investiraucameroun