Depuis la semaine dernière, les régions anglophones Sud-Ouest et Nord-Ouest, surtout les chefs-lieux Buea et Bamenda, sont exceptionnellement sous contrôle des forces de défense et de sécurités en raison des émeutes meurtrières qui y ont été enregistrées.
La situation de ces villes assiégées ne permet pas les mouvements des personnes et des biens normalement. C’est en tout cas le constat fait par le Comité exécutif national du SDF, le parti politique leader de l’opposition. Réunis en session ordinaire le samedi 10 décembre 2016 à Bamenda, les sages du SDF ont pris la résolution d’exiger à Paul Biya, chef suprême des Armées, la démilitarisation du Sud-Ouest et du Nord-Ouest «afin d’évacuer les milices responsables du carnage dans ces deux régions». Parlant justement des affrontements entre la population et les forces de l’ordre qui ont causé la mort de plusieurs personnes, le SDF condamne l’usage disproportionné de la force et de l’armée contre des jeunes sans défense. Par conséquent, les membres du Comité exécutif du parti de la balance exigent que la justice retrouve au plus tard le 09 janvier 2017, les responsables des tueries et des actes de tortures récemment perpétrés dans les deux régions anglophones du pays. Ni John Fru Ndi et ses pairs estiment d’ailleurs que ce sont les partisans du régime de Paul Biya avec à leur tête le Premier Ministre Philemon Yang, qui sont à l’origine des tueries enregistrées dans le Sud-Ouest et Nord-Ouest. Le SDF en a profité pour lancer un appel à tous les camerounais de se joindre au combat en vue d’instaurer le fédéralisme «seul système de gouvernement, apte à assurer le mieux possible le caractère bi-judiciaire, biculturel, ou de développement au travers duquel les particularités des états fédérés peuvent être prises en compte sur l’ensemble du territoire national».
Source : Cameroon-Info.Net Cameroon-Info.Net