L’onde de choc est énorme face à une décision de la Confédération Africaine de Football et de son président qui vient de briser le rêve de millions de Camerounais. Cette CAN 2019 c’était la coupe des Camerounais. Ils l’attendaient depuis des décennies. Ils avaient exhorté Paul Biya à compétir pour son organisation, lassés de parcourir l’Afrique et de jouer sur les stades des autres pays où leurs Lions indomptables sont allés conquérir le trophée contre vents et marées. L’organisation de la Coupe d’Afrique féminine de football il y a un peu plus d’un an fut un galop d’essai qui a convaincu les Camerounais que eux aussi ils pouvaient organiser une compétition majeure même cette CAN passée de 16 à 24 équipes.
Ceux qui ont pris la décision de retirer l’organisation de la CAN n’imaginent pas à quel point ils ont blessé le Cameroun au plus profond de lui-même. Ceux des Camerounais qui se sont rendus complices de la sentence mortelle d’Accra ne savent pas encore à quel point les Camerounais leur feront payer leur forfaiture.
A peine la décision de la CAF connue, certains allument des bûchers, attachent des cordes de pendaison et aiguisent des guillotines pour exécuter les coupables de ce malheur qui s’est abattu sur le Cameroun. Implicitement, ils donnent déjà raison à Ahmad Ahmad en confirmant que le Cameroun n’allait jamais être prêt le jour dit comme l’avait affirmé Paul Biya.
Que devons-nous faire après ce cataclysme ? Plus de 3000 milliards de francs ont déjà été dépensés par l’État dans la construction des infrastructures. Des centaines de Camerounais qui avaient cru en la tenue de cet évènement planétaire ont également investi des milliards de francs. Nous Camerounais, des plus jeunes aux plus vieux, avons investi notre foi en ce pays, notre capacité à se hisser au rang des nations qui comptent dans cette CAN 2019.
Nos regards sont maintenant tournés vers Paul Biya. Le Cameroun a-til failli dans le respect du cahier des charges de l’organisation de la compétition ? Pouvions-nous réellement être prêt en juin prochain ? Avonsnous vraiment investi dans la communication pour montrer les avancées des chantiers et le sérieux des travaux ?
Le seul démenti que nous devons donner aux propos d’Ahmad, c’est la poursuite de la construction des infrastructures et leur livraison aux échéances fixées. La pire des défaillances serait que tout s’arrête maintenant. Ainsi pourrons-nous comme l’estiment certains avoir la possibilité de faire reculer la CAF et de conserver l’organisation de la manifestation. La promesse d’une CAN en 2021 est un leurre d’Ahmad tout comme le fut l’absence de plan B.
Il reste encore six mois pour prendre le monde entier à témoin du vol et de l’offense dont le Cameroun vient d’être victime. Quatre mois pour que Paul Biya puisse dire aux Camerounais qu’il est allé au bout de leur rêve. Nous ne récupérerons peut-être pas l’organisation de la CAN mais l’honneur et la fierté du Cameroun seront sauvegardés. La balle est dans notre camp.
Avec cameroon-news