Depuis le 9 juin 2017, la société d’électricité Eneo, contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis, a officiellement cédé 5% de son capital social à son personnel, comme prévu dans la convention de concession du service public de l’électricité au Cameroun de 2001. L’information a été révélée par l’entreprise et les leaders syndicaux au cours d’une conférence de presse organisée à Douala, le 30 juin dernier.
Les tractations ayant abouti à cette transaction avaient débuté au mois de mai 2015, date à laquelle le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun avait fait aux délégués du personnel, une nouvelle proposition de schéma de rétrocession de 5% du capital de l’entreprise aux employés. Cette décision avait eu le don d’apaiser les craintes des représentants du personnel, peurs qui s’étaient faites jours au lendemain de la reprise, en fin d’année 2013, de 100% des actifs de l’Américain AES par le fonds Actis, au sein de cette compagnie d’électricité.
En effet, au moment de l’annonce du départ d’AES, les syndicats du secteur de l’électricité avaient invité les autorités camerounaises à accorder une attention particulière à la rétrocession de 5% du capital de l’entreprise au personnel, avant de donner le quitus à la transaction entre AES et le fonds Actis.
Cette requête tenait de ce que, depuis la prise de contrôle de la société nationale d’électricité du Cameroun par l’Américain AES en 2001, le concessionnaire n’avait jamais rétrocédé au personnel 5% des 56% des parts de l’entreprise, comme prévu par le contrat de concession.
Grâce à la réparation de ce préjudice par les dirigeants d’Eneo, la géographie du capital du concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun affiche désormais 44% des actifs pour l’Etat camerounais, 51% pour le fonds d’investissement britannique Actis, et 5% pour le personnel.
Avec agenceecofin