L’information est tombée ce 5 mai 2016 à Bangangté comme une météorite. La ville est sous le choc.
Cette arrestation est relative à l’affaire de 4 milliards d’’indemnisation des autochtones sur le site du port en eau profonde de Kribi. Comme lui, 7 autres caciques de la commission sont interpellés dans le dossier. Avant son installation le 25 avril 2016 comme chef de terre de l’Arrondissement de Bangangté, Eyebe Eyebe André Joseph était premier adjoint préfectoral du Département du Wouri. On le dit friands des especes sonnantes et trebuchantes.Des sources dignes de foi indiquent qu’Eyebe Eyebe a dû batailler fort pour qu’on l’affecte à Bangangté où le « gombo » coule à flot. Petit commentaire d’un chef de bloc de la ville « Le sous-préfet sortant en a puisé à sa guise. Le maire de Bangangté Celestine Courtes lui avait montré que quand tu la supportes, tu manges beaucoup et bien. C’est pourquoi il avait mis sa main au feu pour la maire de Bangangté, il ne jurait que par son nom, il aimait l’argent et elle lui aurait beaucoup et bien donné» Lors de la cérémonie de passation de commandement entre Eyebe Eyebe et son predecesseur Gall Charles le ton a été donné dans un chant populaire qui utilisait la métaphore de parapluie protecteur en raison sans doute de l’appartenance ethnique du sous préfet entrant Eyebe. Signe preminitoire.
Opération épervier, acte III
Avec l’arrestation du sous prefet de Bangangté, s’ouvre une nouvelle phase de la campagne d’assainnissement des mœurs publiques baptisée « operation epervier ». Cette campagne dont le but est de traquer les gestionnaires indelicats de la fortune publique prend ses sources loin à l’accession au pouvoir de Paul Biya. Pendant deux années successives, le Cameroun a été pays le plus corrompu au monde. La communauté internationale à l’instar du Fond Monataire International et la Banque Mondiale s’en sont offusqués demandant au Cameroun de faire le ménage dans la gestion de l’argent du contribuable. Les premieres victimes vont tomber avec l’arrestation de Monchipou Seidou, ancien ministre des postes et telecommunications aujourd’hui decedé en detention à Kondengui, Joseph desiré Engo, ancien Directeur general de la Caisse Nationale de Prevoyance Sociale qui continue à purger sa peine à Kondengui. La deuxieme phase de l’operation Epervier a vu l’arrestation de plusieurs ministres et Directeur generaux en 2006. Il s’agit notamment de polycarpe Abah Abah, ancien ministre des finances, Olangune awono, ancien ministre de la santé publique, Atangana Mebara, ancien secretaire generale à la presidence de la republique, Alphonse Siyam Siwe, ancien Directeur du port de Douala, Emmanuel gerard ondong dong, ancien Directeur du Feicom, Guini Effa, ancien Directeur de la SCDP.
Au Tribunal Criminel Special, la juridiction d’exception créée pour gerer l’operation, on annonce plusieurs dossiers impliquant le ministre au simple fonctionnaire. De nombreux clients sont attendus à Kondengui.
Avec actucameroun.com