Depuis bientôt plus de cinq ans les Ben skineurs (Moto taxi) sont devenus des véritables maîtres du secteur du transport dans la ville de Limbé,région du sud-ouest, Cameroun. L’on ne cesse d’enregistrer de multiples plaintes de la part des femmes qui empruntent ces derniers. De sources policières, de nombreuses plaintes sont enregistrées dans les commissariats de la ville de Limbé. A ce jour dans cette localité de la région du sud -ouest, prendre une moto taxi signifie que l’on doit perdre son sac attaché sur les portes bagages une fois arrivé à destination.
Des achats pour un montant de plus de 15 000 frs Cfa, ajoute Madame Kwendi, dépitée par la situation qu’elle décrit au commissariat de Bolifamba où elle a porté plainte contre inconnu. “Vous êtes le cinquième cas depuis le début de cette semaine”, lui explique-t-on au commissariat.
Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui confirme au reporter de Camer.be une source proche de madame Kwendi. C’est la nouvelle supercherie de certains motos taximen à Limbé.
Ces moto taximen, transportent leurs clients en prenant soin de bien emballer leurs bagages sur leur porte bagages. A mi- chemin, ils s’arrêtent dans les stations services et font semblant de consommer du carburant. Très souvent ils vous demandent de leur donner un billet de 500 ou de 1000 frs Cfa. Lorsque vous arrivez à destination ils démarrent avec tous vos achats et votre argent. Nous sommes à leur poursuite “, témoigne un inspecteur de police du dit commissariat.
Plusieurs familles sont ainsi dépouillées pour celles qui ne sont pas restées vigilantes jusqu’ici. On essaye de se dédouaner au poste de police ” Le travail est difficile parce que les plaignants n’ont pas de données précises. Ils nous font un portrait très peu fidèles de leur bourreau, ils ne retiennent même pas la marque ni la couleur de la moto empruntée. Ce sont ces vides qui nous retardent dans ces enquêtes”.
Pour tous ceux qui doivent emprunter la moto aussi bien à Limbé que dans d’autres localités du Cameroun, il devient de plus en plus nécessaire de doubler de vigilance, être plus prudent et prendre la peine de relever certaines informations comme le numéro de la plaque de la moto, et surtout toujours récupérer son sac avant de payer le moto taximan. Ces informations seront bien utiles lorsque vous irez déposer une plainte dans l’espoir de retrouver ” le poisson ” qui glisse jusqu’ici entre les mains des agents de police.
La police quand à elle et les responsables du ministère des transports devraient obliger les conducteurs de moto taxi d’être identifiables à travers une plaque d’immatriculation etc.… Si rien n’est fait dans ce sens, l’on continuera à enregistrer des plaintes des usagers er rien n’y ferra.