Au cours de l’année 2017 courante, la Maïserie du Cameroun (Maïscam), l’une des plus importantes unités agro-industrielles de la partie septentrionale du Cameroun, avec la Sodecoton et la Semry, a produit du maïs sur une superficie de 2 500 hectares, au lieu des 1 500 hectares habituels, apprend-on de sources internes à l’entreprise basée dans la ville de Ngaoundéré, région de l’Adamaoua.
Les récoltes effectuées sur cette superficie, apprend-on, ont permis à cette agro-industrie, fondée par le milliardaire Abbo Ousmanou, de produire cette année en moyenne 1 200 tonnes de gritz (livré aux Brasseries du Cameroun), de farine et de remoulage (livrés majoritairement au PAM), chaque jour.
Grâce à l’augmentation de ses surfaces cultivables et de la production, explique un responsable de l’entreprise, Maïscam entend ainsi tirer avantage de la forte demande en céréales observée depuis l’année dernière, dans les régions septentrionales du Cameroun, où les céréales (maïs, sorgho, mil, riz) constituent l’aliment de base des populations.
En effet, avec l’arrivée massive des réfugiés nigérians et centrafricains dans cette partie du Cameroun, les commandes du Programme alimentaire mondial (PAM), organisme onusien chargé de nourrir cette population estimée à environ 500 000 personnes, ont littéralement explosé.
Cette demande de plus en plus croissante est venue s’ajouter à une production céréalière en baisse continue depuis au moins 3 ans, à cause non seulement d’une faible pluviométrie, mais aussi et surtout de l’abandon des plantations par les agriculteurs fuyant les exactions de la secte Boko Haram, notamment dans la région de l’Extrême-Nord.
Avec agenceecofin