Le montant maximum dont le gouvernement camerounais a besoin est de 300 milliards de Fcfa. D’ailleurs cette émission de titres est la troisième de ce type organisée depuis le début de l’année. Deux opérations similaires ont été lancées le 1er et 8 février derniers, pour un montant de 7 milliards Fcfa chacune, ayant permis d’enregistrer des taux de couverture de l’ordre de 97,5%.
« Cette opération, dont la valeur nominale unitaire est de 1 million Fcfa, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad », a indiqué un communiqué de l’agence de presse africaine (APA).
8500 km de routes bitumées en 2020
Le pays a besoin de financement pour ces grands projets de développement. Sur la période 2017-2018, « le gouvernement camerounais ambitionne de bitumer un linéaire total de 1615 km de nouvelles routes » dépassant ainsi sa promesse de bitumer en moyenne 300 km de routes chaque année. Une vision qui s’inscrit dans le long terme dont l’objectif est d’atteindre, en 2020, 8500 km de routes bitumées sur le territoire camerounais contre un peu plus de 6000 km actuellement.
Un autre projet non moins important, le barrage de Memeve’ele, s’inscrit aussi dans ce même agenda, la livraison des travaux est prévue en 2018, mais son financement ne constitue plus une préoccupe pour l’Etat camerounais puisqu’il a déjà bénéficié d’un prêt de 83 milliards de Fcfa sur les 243 milliards promis, de la part de la banque d’export-import de Chine, China Exim Bank. C’est un projet d’une grande envergure, il s’agit de trois postes de transformateur d’une capacité de 225/90 KV dans les localités d’Ebolowa, Nkoumou et Ahala et des lignes de 225 KV de transport d’électricité. La Banque africaine de développement (BAD), doit libérer 112 milliards de Fcfa et l’Etat camerounais, 65 milliards de Fcfa.
Recul de 1,8 point de l’inflation en 2016
Et parallèlement au Cameroun, les prix à la consommation des ménages se sont inscrits à la hausse de l’ordre de 0,9% en 2016 contre 2,7% un an auparavant soit un recul de 1,8 point, selon les résultats d’une enquête publiée vendredi par l’Institut national de la statistique (INS). Pour 2017 l’institut table sur un taux d’inflation contenu au-dessous de la norme communautaire de 3%, du fait de la volonté du gouvernement d’assurer une croissance économique. La stabilité des prix devra également garantir la sauvegarde du pouvoir d’achat des populations.