La Banque mondiale vient de publier une revue relative aux dépenses publiques du Cameroun en 2018.
Dans ce rapport, la Banque mondiale analyse l’approche de budget-programme lancée dans le pays en 2013. L’organisme international relève que les dispositifs institutionnels et de mise en œuvre de cette approche ne sont pas encore adaptés à une gestion axée sur les résultats car, elle reste quelque peu théorique.
« Depuis 2013, le Parlement approuve chaque année, un budget triennal basé sur un programme. Chaque ministère élabore ses programmes (environ trois par ministère) dont il détermine les objectifs et les indicateurs (deux ou trois par programme). Pour autant, la plupart des indicateurs ne sont pas adaptés ou opérationnels. », note la Banque mondiale. Elle ajoute : « les chaînes pour l’établissement des rapports ne sont pas suffisamment claires, ponctuelles et fiables pour informer en temps utile, le responsable du programme et lui permettre d’ajuster la mise en œuvre. Dans certains cas, les programmes et activités ne correspondent pas aux missions des ministères ».
Enfin, l’institution Bretton Woods note que les crédits alloués au budget-programme des ministères sont incomplets. À titre d’exemple, la gestion de la solde reste centralisée au sein du programme du ministère des Finances. Or, un Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’État et de la solde (Sigipes II) a été développé pour améliorer la gestion et la transparence des charges salariales. Toutefois, son déploiement dans les ministères de tutelle n’a toujours pas eu lieu par manque de ressources financières.
Avec investiraucameroun