Le taux de croissance économique du Cameroun s’est établi à 5,8% en 2015 contre 5,9% un an auparavant, le pays enregistrant, sur la période 2013-2015, un taux de croissance moyenne de 5,7% par an, selon un rapport publié mardi soir par l’Institut national de la statistique (INS).
Le rapport note que le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) visait une croissance moyenne de 6,1% pour la période 2013-2015.
En dépit d’une offre portée par le secteur tertiaire, de la consolidation de la demande, de l’affermissement de la croissance dans le secteur primaire et de l’accélération dans le secondaire et d’une consommation finale privée soutenue, les principaux agrégats auront ainsi été marqués par un ralentissement de l’activité dans le tertiaire.
De même, il a été observé un ralentissement de la consommation finale publique et de l’investissement privé, des importations toujours en hausse mais en perte de vitesse, un fléchissement de l’investissement public, ainsi que des exportations fortes mais en régression.
L’économie nationale fait preuve de résilience, note l’INS, car elle doit gérer en même temps le choc économique externe lié à une conjoncture internationale difficile, caractérisée par une baisse des cours du pétrole, et affronter une insécurité transfrontalière dans la région de l’Est en raison de la situation sociopolitique en République centrafricaine, mais aussi dans l’Extrême-Nord où sévit la secte islamiste Boko Haram.
Le principal facteur de risque sur la croissance en 2016 demeure cette menace d’insécurité dans les régions septentrionales, la performance de l’économie nationale devant également dépendre des relations commerciales et financières avec les pays avancés.
La croissance sera aussi influencée par des facteurs positifs tels que le regain de la production pétrolière, la construction du deuxième pont sur le Wouri (Littoral), les aménagements fiscaux consignés dans la Loi de finances 2016 ainsi que la mise en œuvre progressive des Accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne.
Au regard de toutes ces perspectives, mais aussi des résultats des comptes nationaux du 1er trimestre 2016, le taux de croissance, selon l’INS, «pourrait être en léger repli par rapport à celui de 2015».
Avec ebenemagazine