Le calme revient peut à peu dans le chef lieu de la région du Nord Ouest, après les actes de vandalisme et les affrontements que cette partie du Cameroun a connu il y’a quelques jours. Le chef de l’Etat appelle à la notion du dialogue, dans le strict respect des lois de notre pays, mais, surtout de la constitution. C’est la quintessence de la communication gouvernementale faite il y’a quelques heures, par le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary, qui était face à la presse nationale et internationale.
Il faut rappeler que le désordre dans les deux principales métropoles où la langue anglaise est la plus parlée a commencé par les revendications des avocats et des enseignants, ainsi que par l’arrêt des activités commerciales, du transport, des écoles …
Des pistes de solutions ont été proposées par le gouvernement camerounais, notamment la mise à la disposition des avocats anglophones, de la version anglaise de l’Acte uniforme de l’Ohada, remise au gouvernement et, ensuite au président du barreau , après la réunion organisée par le ministre d’Etat, ministre de la justice garde des seaux Laurent Esso. Par ailleurs, un communiqué précise que bientôt, l’on va organiser les états généraux du secteur de la justice, pour un examen approfondi par une commission ad hoc, des autres revendications des avocats anglophones et, les résolutions prises à l’issu de cette concertation seront soumises pour examen, au Chef de l’Etat camerounais.
En ce qui concerne les enseignants, le même communiqué du gouvernement rappelle la création, l’organisation et le fonctionnement du comité ministériel ad hoc chargé d’examiner les préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants anglophones. L’on y mentionne aussi l’octroi par Paul Biya, de la somme de deux milliards, comme subvention spéciale aux établissements privés et confessionnels, afin d’alléger les charges liées à la gestion, sans oublier le recrutement spécial de 1000 enseignants bilingues de l’enseignement techniques, ce qui va permettre de résorber le déficit que l’on peut trouver dans ce secteur. En outre, les villes de Buéa et de Bamenda sont dotées de deux universités d’Etat, ce qui n’est pas le cas dans les autres régions du Cameroun.
Malgré ces mesures, l’on déplore à ce jour, la perte en vie humaine de plusieurs personnes, de nombreux dégâts matériel et, la destruction des emblèmes nationaux.
Les meneurs de ces troubles, sont incapables de dire avec exactitudes, ce qu’ils veulent concrètement et, lorsqu’on parle de « fédéralisme, sécessionnisme, referendum, plébiscite », doit t’on dans ce cas, mettre à mal, les acquis d’un pays, comme si les seules régions du Nord Ouest et du Sud Ouest souffrent du manque de routes, d’eau potables, d’énergie électrique …
Qui se cache derrière ces meurtres et la destruction des biens matériels de notre pays, ce pays un et indivisible, qu’est la Cameroun avec comme seul et unique drapeau, le VERT, ROUGE, JAUNE.
Notre envoyé spécial Nicole Ricci Minyem