Ils ont été déguerpis au profit d’un projet de construction d’un axe routier devant desservir le port.
51 ménages ont été déguerpis de force le 16 janvier 2018 à Essengue, localité située dans la zone du PAD. Selon les autorités administratives, ces ménages ont été sommés de quitter les lieux à plusieurs reprises, en vain. « Ils sont conscients qu’ils sont installés dans la zone portuaire parce que le domaine portuaire est circonscrit et connu de tout le monde », a rappelé Jean-Marie Tchakui, sous-préfet de Douala 1er pour justifier les casses. Le déguerpissement d’Essengue, apprend-on de l’administration, est l’aboutissement d’un long processus.
« Nous avons discuté avec eux à plusieurs reprises. Le PAD a décidé de les accompagner à hauteur de 500.000 FCFA pour les barquements, 1 million FCFA pour les habitations en materiaux sémi definitifs et 2 millions FCFA pour les batiments à materiaux definitifs, mais ils n’ont rien voulu entendre pretextant de ce qu’ils ont acquis leurs parcelles de terrain d’un certain chef traditionnel », explique Jean-Marie Tchakui. Une version contestée par les déguerpis qui disent globalement avoir légalement acquis leurs parcelles, sans toutefois fournis des preuves.
Ce déguerpissement permetra l’exécution d’un projet de construction d’un axe routier en zone portuaire aval au lieu dit Essengue.Soucieux de mettre à profit tout son patrimoine foncier pour ses projets d’envergure nationale et sous-régionale, le PAD s’est lancé dans la mise en valeur de son domaine foncier illicitement occupé. Selon des statistiques, plus de 90% du commerce du Cameroun transite par le PAD. Il s’agit également pour cette plaque tournante du commerce exterieur du pays d’éviter la saturation en modernisant et en accroissant sa capacité d’accueil. Quesstion d’attirer le trafic des pays de la sous-région qui risquent se détourner vers d’autres ports plus competitifs.