Les entreprises tchadiennes ont le vent en poupe sur les contrats des infrastructures dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Au détriment des opérateurs économiques locaux, ces sociétés ont globalement raflé des contrats pour un montant total de 500 milliards de francs Cfa, rapporte le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel, qui relaie ainsi les révélations faites au cours de la 2ème session du comité régional de suivi de l’exécution physico-financière du Budget d’investissement public (BIP) 2017, qui s’est récemment tenue dans la ville de Maroua.
Dans le détail, l’on retrouve les entreprises tchadiennes sur les travaux d’infrastructures du Projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci) dans les localités de Maga et de Yagoua ; les travaux relatifs au Projet d’aménagement des périmètres hydro-agricoles sur une surface de 130 hectares dans le Logone et Chari ; la construction des tronçons routiers Maroua-Mora, Maroua-Bogo, Tchéré-Meri ; ainsi que l’entretien de la route Gaklé-Mokolo et de la voirie urbaine de Yagoua.
Ces contrats, croit savoir le député Zondol Hersesse, président du comité régional de suivi de l’exécution physico-financière du BIP 2017 pour l’Extrême-Nord, ont échappé aux nationaux pour un ensemble de raisons : le manque de surface financière requise pour certains grands projets, l’insuffisance des équipements pour la réalisation de grands travaux et l’incapacité des entreprises locales à respecter les normes techniques à respecter pour l’adjudication des contrats.
Afin d’inverser cette tendance, le comité régional que dirige M. Zondol envisage d’organiser une rencontre avec les opérateurs économiques de la région de l’Extrême-Nord, afin de les sensibiliser sur la nécessité d’aller en groupement à la conquête des contrats d’infrastructures. Car, souligne-t-il, « si les entreprises locales unissent leurs moyens matériels et financiers, elles peuvent faire des offres capables de concurrencer les entreprises étrangères et de ce fait, gagner les marchés ».
Avec agenceecofin