Le chef du gouvernement a instruit l’ouverture d’une enquête dans ce sens.
Comment un mort a-t-il fait pour passer le concours de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) ? C’est ce que veut comprendre Philemon Yang. La Nouvelle Expression (LNE) parue le 20 décembre 2018, révèle que le Premier Ministre a instruit une enquête pour faire la lumière sur ce qui apparaît comme un nouveau scandale dans cette prestigieuse école, qui va accueillir Junior et Brenda Biya, le fils et la fille du Président de la République, dès la prochaine rentrée académique.
Le nom du candidat Njdomo Millsaints Claude, décédé bien avant le concours, s’est retrouvé dans la liste des admis. Avec la note de 14/20, il est même le major du cycle A de la section Administration des affaires sociales. Une source confie à LNE que « le Premier Ministre veut savoir d’où est venu le dysfonctionnement. Puisqu’il est établi que le major est décédé effectivement et qu’il n’a donc pas fait l’oral, mais se retrouve avec une note ».
Une commission d’enquête a donc été mise sur pied. Elle est composée d’un représentant des services du PM, un autre du ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA), du président du conseil d’administration de l’ENAM et du directeur général de cette école.
Contacté par notre confrère, le responsable de la communication de l’ENAM n’a pas nié l’existence de l’enquête. Mais il déclare ne pas savoir à quel niveau se situe le travail des enquêteurs. « Je sais simplement que le Premier Ministre a prescrit une enquête mais je ne sais pas où ils en sont, ni comment ils procèdent. On attend toujours les résultats », a indiqué M. Akoumba.
C’est au moins le 3è scandale retentissent qui ébranle le concours d’entrée à l’ENAM pour la prochaine rentrée académique. Le 16 novembre dernier, les résultats des admissibilités, publiés par le directeur général, Linus Toussaint Mendjana, avaient été lus au journal du 17h de la CRTV. Immédiatement après, le ministre de la Fonction Publique, Ange Michel Angouing, a pris une décision annulant lesdits résultats.
Après des arbitrages de la Présidence, d’autres résultats ont été publiés le 17 novembre, cette fois par le MINFOPRA. Là encore, de nombreuses incohérences ont été décelées.
Avec actucameroun