Va-t-on assister à la fin des conflits de compétence récurrents entre la direction générale de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) et la tutelle, le Ministère de la fonction publique (Minfopra). Tout semble l’indiquer. Car, le 9 avril, le président de la République, Paul Biya, a signé un décret portant réorganisation de l’Enam.
L’on note que le directeur général (DG) de cette Ecole en sort avec des pouvoirs renforcés. Surtout pour ce qui concerne l’organisation du concours d’entrée dans cet établissement qui forme la fine fleur des gestionnaires et magistrats du pays. Par exemple, c’est le DG qui supervise la commission chargée d’organiser les épreuves écrites et orales dudit concours. Il est responsable du volet technique et matériel de l’examen d’entrée jusqu’à la phase de publication des résultats écrit IC.
Par ailleurs, même si c’est le ministre de la Fonction publique qui institue la commission chargée du dépouillement des procès-verbaux combinant les épreuves écrites et orales, c’est encore le DG de l’Enam qui en est le président. C’est à l’issue de cette phase que le Minfopra reprend la main pour proclamer les résultats définitifs.
L’autre innovation, et non des moindres, est que l’Enam est désormais un établissement à caractère administratif, doté d’une personnalité juridique et de l’autonomie financière. Ce qui signifie, qu’à l’exemple d’une société d’Etat ou un établissement public, le DG rend compte de sa gestion au conseil d’administration. La durée du mandat du directeur général est de neuf ans, non renouvelable. Exactement comme dans les entreprises publiques.
Avec cameroun24