Douala, la Capitale économique du Cameroun est confrontée à un problème d’urbanisation anarchique. Tout comme dans les capitales de plusieurs pays africains, la population urbaine s’agrandit de jour en jour sans qu’aucune politique d’urbanisation et d’aménagement ne suive.*
La Communauté urbaine de Douala (CUD) compte relever le défi de son urbanisation et évalue à 1.500 milliards de Fcfa, les fonds nécessaires pour l’aménagement urbain de la métropole économique du Cameroun à l’horizon 2025. Le projet d’aménagement urbain de Douala en question comprend le plan d’occupation des sols répondant aux normes d’urbanisme appropriées. L’équipe du projet qui compte des experts nationaux et internationaux a adopté les termes de références qui répartissent les missions qui incombent à chaque groupe. Une première session de réflexion a été tenue dans ce sens et l’ambition de la Communauté urbaine de Douala (CUD) est de mettre en place une société d’économie mixte (SEM). Selon les cahiers de charge, l’équipe va s’attaquer aux aspects juridiques et réglementaires, à l’organisation et la mise en place de la société en charge du chantier, ainsi qu’à la promotion et la légitimation de la structure. A l’occasion, Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement camerounais auprès de la Communauté urbaine de Douala a souligné la nécessité de relever le défis du plan d’urbanisme et d’occupation des sols au cours des dix prochaines années, et de contenir une poussée démographique anarchique.
1500 milliards de Fcfa pour contenir la poussée démographique anarchique
Déjà, la promotion des grands projets a commencé, et 20 d’entre eux ont été retenus pour implémenter la nouvelle vision de développement de la ville de Douala. À cet effet, dans son intervention à l’occasion de la rencontre de réflexion de la Communauté urbaine de Douala, Ntonè-Ntonè a indiqué que Douala a besoin de 1500 milliards de francs CFA d’ici 2025 pour réussir cette politique. Le délégué du gouvernement camerounais estime que dans cette perspective, il y a lieu d’explorer tous les voies et moyens d’avoir des financements additionnels et surtout innovants. Pour ce faire, les responsables de la CUD doivent s’activer davantage au niveau des partenaires techniques et financiers pour réunir une bonne partie du budget. Pour l’heure, il est indiqué qu’outre ses fonds propres, l’Etat camerounais ne effectuera des décaissements réguliers. En plus, la CUD bénéficiera de plusieurs fonds issus de la coopération multilatérale et l’aide de pays amis pour la réalisation de cet ambitieux projet d’aménagement. L’apport du secteur privé est également attendu pour la réalisation des travaux.
Avec latribune