Les trois derniers mois de l’année 2017 ne seront pas des plus reluisants pour les opérateurs du secteur primaire au Cameroun, projette une note de conjoncture que vient de rendre publique la direction nationale pour le Cameroun de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission des six Etats de la Cemac.
Selon cette note, la morosité observée, depuis la dernière campagne cacaoyère, perdurera jusqu’à la fin de cette année, avec des prix aux producteurs largement en dessous des pics de 1 600 francs Cfa enregistrés au cours de la campagne 2015-2016. Actuellement, ces prix ne dépassent guère 900 francs Cfa le kilogramme.
Avec le début de la saison sèche, caractérisée par une faible pluviométrie, la direction nationale de la Beac pour le Cameroun projette également une baisse de la production de l’huile de palme brute au 4ème trimestre 2017, période généralement consacrée à la maintenance de l’outil de production dans nombre d’unités agro-industrielles du pays.
Anticipant sur cette réduction de la production de l’huile de palme, le gouvernement camerounais a d’ailleurs autorisé, pour cette année 2017, des importations de 95 000 tonnes d’huile de palme brute et ses dérivés, afin de garantir la disponibilité de la matière première aux transformateurs.
Selon les mêmes prévisions, au cours de la période sous revue, «une demande plus rémunératrice en provenance de la sous-région» devrait créer un gap entre l’offre et la demande dans les secteurs de la pêche et de l’élevage au Cameroun. Cette situation, que contribuera à asseoir la forte demande généralement enregistrée pendant les fêtes de fin d’année, soutient la direction nationale de la Beac, devrait induire quelques tensions sur les prix à la consommation.
Avec agenceecofin