La filiale du groupe marocain Addoha au Cameroun, Ciments d’Afrique vient de rendre public ses ambitions de tripler sa capacité de production actuelle de 500.000 tonnes à 1,5 million de tonnes de ciment par an à l’horizon 2018. Cette annonce intervient alors que le besoin devient de plus en plus croissant au Cameroun.
La filiale du groupe marocain Addoha au Cameroun, Ciments d’Afrique (CIMAF) vient d’annoncer ses ambitions pour les années à venir. Le géant de la production de ciment au Cameroun a fait une déclaration selon laquelle il compte atteindre les 1,5 millions de tonnes de production par an d’ici 2018. Ce chiffre triple la production actuelle de la société. Selon le top management de Cimaf, cette décision d’extension de la production de la société intervient dans un contexte de croissance du marché camerounais de ciment et une forte demande des utilisateurs de ses produits. « Au terme de cette extension, Cimaf Cameroun compte consolider sa position d’acteur majeur sur le marché local et sous-régional », peut-on lire dans la déclaration de Cimaf. Selon ce document, cette nouvelle orientation de l’entreprise occasionnera des retombées importantes sur l’économie camerounaise et contribuera à une échelle considérable à la lutte des autorités camerounaises contre le chômage.
D’après ce qui est prévu, Cimaf devra s’appuyer sur les expertises de plusieurs entreprises camerounaises qui lui livreront des prestations diverses dans le cadre de la construction de la nouvelle ligne de production. Plusieurs secteurs sont ainsi concernés, dont les sociétés de BTP. Ces contrats seront à l’origine d’une centaine d’emplois, a-t-on appris des responsables de Cimaf. Ensuite en ce qui concerne la phase d’exploitation, la filiale camerounaise du Groupe Addoha sollicitera des jeunes transporteurs et distributeurs pour l’acheminement des ciments vers toutes les régions du Cameroun et vers d’autres pays de la sous-région d’Afrique centrale.
Une concurrence déclarée à Dangote
En annonçant ses ambitions de tripler sa production de ciment à l’horizon 2018, Cimaf a ainsi annoncé sa volonté de rivaliser avec les cimenteries de Dangote.
En effet, le groupe du milliardaire nigérian éponyme Aliko Dangote domine actuellement le segment d’acheminement du ciment dans cette partie de l’Afrique. En moins de deux ans, il a détrôné Lafarge-Holcim sur le marché camerounais et y a installé son leadership. Si l’année prochaine Cimaf arrive à réaliser son objectif d’atteindre les 1,5 tonnes de production annuelle, il se sera mis au diapason de production avec Dangote. Mais il faudrait que Dangote n’ait pas non plus augmenté sa production entre temps.
Arrivé au Cameroun en 2012 avec un capital de près de 30 millions d’euros, Cimaf a débuté sa production en février 2014 et commercialise à ce jour trois produits via son usine située dans la zone industrielle de Douala-Bonabéri.
Avec latribune
