La salle de la tripartite entièrement renovée du Palais des congrès de Yaoundé au Cameroun a abrité ce lundi 23 octobre 2017, la cérémonie d’ouverture de la 24ème Assemblée Générale de l’APESS.
A cette occasion, l’allocution d’ouverture a été prononcée par Son Excellence, Monsieur le Ministre de l’Elevage, de la Pêche et des Industries Animales du Cameroun, Dr Taïga, après le mot de bienvenue et de remerciements du 1er Vice-président APESS, Amirou Baraboulé Hamadoun Dicko. Ainsi, ce dernier a tenu, aux noms des membres de l’association, à remercier les homologues du ministre de l’élevage pour leur présence effective à cette cérémonie : SEM Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement du Cameroun, SEM. Henri Eyebe Ayissi, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Son Excellence Mme Youssouf Adidja Alim, Ministre de l’Education de base, aussi bien que les partenaires techniques et financiers que les représentants des diverses organisations impliquées dans l’élevage.
De son côté, dans son intervention, le secrétaire général de l’association Dr Ibrahima Aliou, n’a pas manqué de souligner la question de la jeunesse que voici : “… la question de la jeunesse pose des défis très aigus qui inquiètent tous les acteurs, parce que personne n’a encore trouvé les réponses satisfaisantes pour y faire face. Force est de faire ce constat. Ceci est particulièrement vrai chez nos sociétés d’éleveurs issus de la tradition. Beaucoup de nos enfants s’éloignent de l’élevage et se marginalisent dans la société. On accuse les éleveurs de contribuer à l’insécurité. Le mode de vie de l’éleveur lié à la tradition est même suspecté. Si nous ne reprenons pas nos responsabilités en tant que éleveur responsable pour faire face à cette vie, nous risquons simplement de disparaître. C’est pourquoi notre A.G. va se pencher sur la reprécision de nos responsabilités face à la jeunesse. Quelles sont ces responsabilités ? Elles sont de quatre ordres :
– faire vivre dans la durée nos exploitations. Ceci exige que nous assumions complètement nos responsabilités vis-à-vis de nos enfants et de la jeunesse pour qu’ils découvrent un sens à leur vie dans nos exploitations familiales, nos sociétés et nos économies et s’engagent dans le développement durable et dans le développement de leur vie.
– faire évoluer nos exploitations familiales pour augmenter leur contribution déjà notable aux développement de nos économiques, sociales, environnementales de nos pays. L’exploitation familiale est au coeur des enjeux du développement et de la transformation de notre Agriculture et donc de nos systèmes d’élevage liés à la tradition. Elle est de ce fait le moteur de notre sécurité alimentaire et celle de nos pays respectifs. Aussi, les membres de l’APESS doivent-ils avec l’appui de leur organisation, l’appui des Etats, l’appui des responsables politiques, transformer leur exploitation familiale et les faire évoluer vers plus de performances, mais surtout vers plus d’épanouissements des exploitants et de leurs familles notamment des jeunes pour qu’ils trouvent des demandes et restent dans l’exploitation familiale.
– agir à tous les niveaux : familial, local, national, régional dans le cadre de notre organisation pour réussir un élevage moderne
– respecter les engagements que nous avons pris dans le cadre de l’APESS pour entretenir le mouvement qui permettra de réussir dans notre activité.
En un mot, les participants sont comme dans l’impérieux devoir d’apporter des réponses adéquates au cours de leurs ateliers parrapport au thème de la rencontre “‘Les jeunes et la transformation de l’exploitation familiale : nos responsabilités en tant qu’éleveurs liés à la tradition”.
Comme de coutume, cette assemblée générale tournante au sein des 3 Pôles de l’APESS, prévu pour se tenir jusqu’au 28 octobre, a regroupé l’ensemble du Conseil d’administration de l’association et quelques représentants des cellules nationales de coordination venus d’horizons très divers de la Mauritanie au Tchad en passant par le Sénégal, le Mali, la Gambie, la Guinée Bissau, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, dans le cadre d’une série d’ateliers au cours de l’AG en vue de repréciser les orientations de l’APESS et les engagements renouvelés à tous les niveaux de l’association pour entrer dans un nouveau cycle de vie et prendre un nouvel élan”.