Le Social Democratic Front (SDF) et le Cameroon People’s Party (CPP) appellent au boycott de la célébration du 20 mai 2017, tandis que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) crie au musellement.
Pour Le Quotidien de l’Economie, le défilé qui s’ouvre ce 20 n’est pas épargné par de nombreuses revendications. «Certains appellent au boycott: SDF et CPP. D’autres crient au musellement de leur participation. C’est le cas du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui dénonce les cinq carrés qui leur ont été attribués par le préfet du département du Mfoundi. Le parti de Maurice Kamto voulait 50 carrés pour 7500 défilants. Des exemples comme ceux-là sont désormais légion au Cameroun», fait savoir le journal dans sa publication du 19 mai 2017. «Le régime de Paul Biya sait qu’il n’a pas respecté le consensus hérité de la fin des années 1990». L’alternance à la tête de l’Etat n’est pas respectée. Paul Biya aurait rompu par lui-même, les acquis de sa démocratie «apaisée» avec la révision constitutionnelle d’avril 2008. Principale innovation: l’article 6, alinéa 2 «le président de la République est élu pour un mandat de sept ans. Il est rééligible». Suivant le calendrier électoral, peut-on lire, 2018 est l’année des quatre élections: législatives, municipales, sénatoriales et présidentielle. En l’absence d’une lisibilité dudit calendrier bien établi à l’approche de 2018, «la classe politique dite de l’opposition n’hésite plus à saisir toute opportunité pour faire passer le message. Celui d’un nouvel ordre politique. C’est la raison pour laquelle, en même temps que le slogan «Tous contre Biya» (TCB) se rumine, les réactionnaires du régime répondent aussi par l’extrémisme. Consacrant du même coup la fin de la civilisation des mœurs politiques. D’où ces invectives de Paul Biya en février 2008 « les apprentis sorciers » pour parler des acteurs sociaux et politiques qui revendiquent le mieux-être qu’il promet depuis 35 ans».
Source : Cameroon-Info.Net