Dans un communiqué officiel rendu public le 5 septembre 2017, le groupe Bolloré, qui contrôle la gestion de plusieurs terminaux portuaires en Afrique, dément la reprise des actifs du logisticien français Necotrans sur le terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi, en attente de mise en service dans la région du Sud, au Cameroun.
«Contrairement à des informations qui ont pu être entendues ici et là, les droits de Necotrans sur le terminal conventionnel de Kribi n’ont pas été repris par Bolloré Transport & Logistics», peut-on lire dans le communiqué, qui confirme par ailleurs la reprise «des participations minoritaires de Necotrans» dans Douala International Terminal (DIT), la société concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala.
Ce démenti intervient après la publication par le journal français Les Echos, des informations faisant état du remplacement de Necotrans par Bolloré, dans le consortium déclaré adjudicataire du contrat de concession du terminal polyvalent du port de Kribi, suite à la liquidation judiciaire du groupe Necotrans, prononcée en France.
Ces informations avaient alors été reprises par les médias camerounais, bien que n’ayant pas été formellement confirmées par des sources autorisées contactées au sein de la filiale camerounaise de Bolloré Transport & Logistics.
Le démenti officiel intervenu le 5 septembre 2017, relance donc la compétition pour le remplacement de Necotrans sur le terminal polyvalent de la plus grande infrastructure portuaire du Cameroun, terminal pour lequel le Philippin ICTSI et le groupe singapourien Olam International sont dans les starting-blocks.
En effet, a-t-on pu apprendre de très bonnes sources, les 25 et 28 juillet 2017, le Singapourien Olam et le Philippin ICTSI ont respectivement saisi le gouvernement camerounais, afin d’ouvrir des discussions visant à rejoindre le groupement camerounais KPMO sur le terminal polyvalent du port de Kribi, avec lequel Necotrans a été désigné adjudicataire du contrat de concession en 2015.
Mais, face aux difficultés financières du groupe français Necotrans, la présidence de la République a, par correspondance datée du 11 juillet 2017, enjoint le gouvernement camerounais de «constater la carence du groupement Necotrans/KPMO et de proposer, par la suite, des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités» sur le terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi.
Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence, précisait dans la correspondance adressée à son homologue des services du Premier ministre, qu’il répercutait ainsi les «hautes instructions» du chef de l’Etat en personne.
Avec agenceecofin