Les banques ayant prêté de l’argent à la Camair Co, la compagnie nationale aérienne camerounaise, font monter la pression mettant en danger l’exploitation de l’entreprise, a fait savoir son directeur général, Jean-Paul Nana Sandjo, lors d’une rencontre avec des médias dans la ville de Douala, la capitale économique du pays. « Nous avons 35 créanciers qui menace d’arrêter nos activités, si nous continuons de ne pas respecter les échéances de notre dette », a expliqué M. Sandjo.
Le 16 juin 2015 à Yaoundé, un prêt d’un montant de 25 milliards de francs CFA, avait été mobilisé auprès d’un consortium de banques sous le leadership d’Ecobank Cameroun, en vue du financement de son plan de relance. Il faut ajouter à cela une injection de capital de 30 milliards de FCFA pour son lancement en 2011, prélevés dans le cadre du premier emprunt obligataire du pays.
Ayant décollé sur les décombres de la défunte Cameroon Airlines, Camair Co fait face aujourd’hui à de fortes turbulences. L’entreprise a changé plusieurs fois de directeur général sans véritablement parvenir à améliorer sa rentabilité financière. Au mois de février dernier, les tribunaux français ont gelé les comptes du transporteur, pour un litige autour de 600 millions de FCFA dus à West Engine Acquisition LLC pour la location d’appareils Pratt & Whitney.
L’entreprise ne baisse pas les bras cependant. Elle annonce la reprise de ses vols long courrier, grâce à la fin des travaux de maintenance de son Boeing 767 en Ethiopie.
Dans la foulée, la direction générale a indiqué avoir terminé un audit avec une entreprise dénommée « Boeing Consulting », qui lui a recommandé l’achat d’avions supplémentaires, pour porter sa flotte à 14 appareils.
avec agenceecofin