Afin de soutenir le développement de l’élevage dans le pays, la Banque mondiale vient d’accorder un appui financier de 60 milliards de francs CFA au Cameroun. Ce financement intervient dans le cadre du Projet de développement de l’élevage mis en place par l’Etat camerounais en collaboration avec la banque mondiale.
Le Cameroun peut compter sur l’aide des institutions de Bretton Woods pour le développement de son secteur de l’élevage. Le pays vient de bénéficier d’une enveloppe de 60 milliards de francs CFA auprès de la Banque mondiale dans le cadre destinée à soutenir la mise en œuvre du Projet de développement de l’élevage (PRODEL). Les fonds serviront à favoriser un environnement propice au développement des chaînes de valeurs pour les petits producteurs et un accroissement des investissements dans la production, la transformation et la commercialisation des produits ciblés. D’après le ministère camerounais de l’élevage, des pêches et des industries animales, cité par la presse locale, cet appui permettra de consolider la production dans le secteur de l’élevage en améliorant la productivité des systèmes sélectionnés de production en élevage ainsi que la commercialisation de leurs produits. Ceci permettra, selon la même source, d’apporter une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence dans le secteur de l’élevage, particulièrement dans les régions d’extrême-nord au Cameroun. « La situation n’est guère facile pour les éleveurs dans cette partie de notre pays, à cause des exactions des terroristes de Boko Haram », a reconnu le ministre de l’élevage selon des propos rapportés par la presse locale lors du lancement du projet PRODEL, le 2 février dernier.
Dans ces régions, l’élevage des bovins et petits ruminants constitue une source de revenus pour des milliers de personnes, en même temps qu’il procure de la nourriture à la population, voire des emplois et de la richesse, indique-t-on. Avec ces fonds de la Banque mondiale, le gouvernement camerounais peut être sûr que les éleveurs auront l’aide qu’il leur faut. « Selon mes multiples casquettes, je mobiliserai les uns et autres pour que chacun joue son rôle, afin que la pauvreté sorte de l’Extrême-Nord », s’est engagé le ministre délégué auprès du ministère en charge de l’élevage et porte-parole de l’élite de l’Extrême-Nord.
Sécurité alimentaire entre autres
Avec ce projet cofinancé par le gouvernement camerounais et la Banque mondiale, il s’agira à long terme, d’améliorer de façon durable l’autosuffisance au niveau national, et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire, au développement économique, à la création d’emplois. Selon les sources officielles, le Prodel envisage d’apporter des appuis dans six filières d’élevage suivantes : bovins lait, bovins viande, petits ruminants, porcs, volaille (chair, ponte, volaille traditionnelle) et, miel. Il couvre toutes les dix régions du pays, mais des interventions seront menées dans les bassins de production.
Le projet s’inscrit dans un contexte stratégique national où le pays a adopté un ensemble d’outils majeurs de planification politique, économique, social et culturel dont la Vison 2035 du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et la Stratégie de développement du secteur rural (SDSR).
Avec latribuneafrique