L’Institut Nationale de la Statistique (INS) au Cameroun a publié son rapport sur l’évolution de l’inflation au cours du premier semestre 2015, duquel il ressort que la période aura été marqué par une surchauffe des prix, se traduisant par une hausse de 3,4% en glissement.
Ce seuil dépasse celui de la norme communautaire (CEMAC) qui est de 3% et s’inscrit aussi en progression considérable, comparé à celui de la même période en 2014 (1,1%).
« La hausse du niveau général des prix au cours de ces douze derniers mois provient en grande partie de la flambée de 14,5% des prix des biens et services de transports, à la suite de la révision à la hausse des prix des carburants intervenue le 1er juillet 2014. Il y a aussi la hausse de 5,2% des prix des services de restaurants et hôtels découlant de l’augmentation des prix des bières industrielles en février 2015 et qui ont engendré une hausse de 4,1% des prix des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants », explique l’institution dans son document
Dans un pays où le marché a absorbé plus de 600 millions de litres de bière en 2014, la hausse des prix des boissons alcoolisées ne manquera pas d’impacter le portefeuille des ménages. Par ailleurs, ces agents économiques ont déboursé plus d’argent pour consommer les légumes frais (+9%), les viandes (+4,5%) et d’autre produits de base qui ont augmenté. Sur un tout autre plan, on réalise que les prix des produits locaux ont augmenté plus vite (+3,4%) que les produits importés (+1,6%). Ce dernier point peut constituer une source d’inquiétude pour le tissu de production local qui perd en compétitivité.
C’est la plus forte hausse des prix que connait le pays depuis le premier semestre 2011. L’INS pense désormais qu’il faudra suivre l’évolution des prix alimentaires qui du fait de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, ont connu une baisse des pressions inflationnistes. Toutefois fait savoir l’institution, « si l’insécurité persiste dans la région de l’Extrême- Nord et si l’offre des vivres (oignons et arachides entre autres) est affectée, le taux (d’inflation globale) pourrait être autour de 4% ».
Avec AgenceEcofin