Depuis le retour du Cameroun au multipartisme au début des années 90, la Région du Littoral en général et la ville de Douala en particulier ont toujours constitué le bastion de l’opposition.
Les derniers résultats de la Présidentielle 2018 l’ont confirmé. Avec un score de 38,60 % contre 35,75 %, Maurice Kamto, le candidat du MRC, parti politique d’opposition a battu dans la Région du Littoral, Paul Biya, le président de la République finalement réélu.
Les militants et sympathisants du MRC qui contestent le sacre de Paul Biya, ont commencé sur le plan national par la ville de Douala, le samedi 27 octobre 2018, les manifestations publiques, baptisées Plan national de résistance, pour dire « Non au Hold-up électoral ». D’autres manifestations sont annoncées dans d’autres localités de la Région du Littoral, nonobstant les menaces d’emprisonnement des pouvoirs publics.
Pour prendre leur distance et marquer aussi leur opposition contre ces manifestations, les Forces vives autochtones de la Région du Littoral, ont publié ce jeudi 1er novembre 2018, un « communiqué de retenue » dans lequel elles font savoir à tous les résidents de cette région, « qu’aucune tentative de contestation par des manifestations publiques violentes des résultats de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 proclamés par le Conseil constitutionnel, d’une part et de déstabilisation du Cameroun d’autre part, ne saurait trouver leur foyer dans notre Région »
Aussi, les fils et filles originaires de la Région du Littoral sont-ils appelés à se tenir à l’écart des contestations si non, « ils s’exposent au courroux des ancêtres et aux conséquences prévues par les lois de la République ».
Aux autres résidents, les élites qui ont signé le communiqué, « rappellent que les autochtones du Littoral dont l’hospitalité est reconnue, opposeront des actions déterminées à tous les acteurs politiques qui instrumentalisent les populations de la Région du Littoral à des fins malveillantes ».
Avec actucameroun