Les festivités étaient grandioses ce 14 décembre au siège du Cercle des amis du Cameroun (Cerac). A l’entrée de cette structure basée au quartier administratif, un important dispositif sécuritaire a été mis en place pour filtrer tous les invités. La plupart de ceux-ci sont des membres de cette association humanitaire apolitique. Ils sont venus nombreux prendre part à la célébration du 20ème anniversaire de leur association.
Dans la grande cours aménagées pour la circonstance, des femmes vêtues pour la plupart de pagne à l’effigie du Cerac, échangent entre elles. « La célébration interreligieuse vient de prendre fin », apprend-on. Via une journée porte ouverte, les membres de cette association ont bien voulu présenter leur savoir-faire en matière de gastronomie, de santé, de diplomatie, de communication et autres. Tout ceci dans la convivialité renforcée par les artistes et musiciens présents. Il faut dire que la célébration de ce 20ème anniversaire est sans doute une bonne occasion pour le Cerac de mieux se faire connaître. « Il va sans dire que malgré l’étendue de sa renommée, patiemment bâtie à force de redonner le sourire aux plus vulnérables, malgré ses innombrables actions sur l’ensemble du territoire national qui lui valut d’être reconnue d’utilité publique en 2007, l’association est encore méconnue », indique un membre du Cerac.
Créé depuis 1995 par la première dame Chantal Biya, le Cerac a entre autres objectifs de cultiver l’amitié et la solidarité entre ses membres, d’apporter une assistance humanitaire aux populations vulnérables, de favoriser l’accès des déshérités aux soins de santé de qualité, de promouvoir l’éducation inclusive. En 20 ans d’existence le bilan est plus que positif selon Oyono Cécile, la vice-présidente. « Que d’émotion, que de choses vécues ! Partant de l’assistance de victimes de diarrhée rouge à Ngoyla en passant par la catastrophe de Nsam jusqu’aujourd’hui, il y a tellement à dire. Le bilan, c’est les autres qui peuvent le faire. C’est les camerounais, c’est la communauté internationale. Je pense que le bilan est plus que positif parce qu’au niveau du Cameroun la présidente est reconnue au niveau international, son rayonnement ne fait plus aucun doute », déclare-t-elle.
La vice-présidente informe qu’il faut remplir plusieurs critères pour pouvoir intégrer au Cercle des amis du Cameroun. Notamment, « être un épouse d’un membre du Gouvernement ou assimilé, être un haut responsable de société d’Etat ou parapublic et être coopté par la première dame ». Le Cerac n’étant pas constitué que des Camerounais, les épouses des chefs de mission diplomatique à savoir ambassadeurs, hauts commissaires et chefs d’organisations internationales basées à Yaoundé font également parties de cette grande famille.
Et d’où vient l’argent du Cerac ? « Je ne comprends pas pourquoi les gens s’accrochent sur le financement du Cerac. Nous avons les petites participations des membres comme on le fait dans toutes les associations, nous avons des personnes et des groupes qui nous aident. Nous acceptons l’aide de tout le monde lorsque celle-ci est faite dans le respect de la loi, le respect des règlements en vigueur. La somme exacte est connue par les membres, mais ce n’est pas des milliards comme les gens le pensent », déclare Cécile Oyono.
avec camersenat