Au terme du remaniement ministériel du 02 mars 2018, l’égalité de sexes reste manifestement un véritable mirage au Cameroun.
La preuve, sur une équipe de 70 ministres et assimilés, on dénombre 11 femmes seulement.
Plus grave, le décret présidentiel du 07 février 2018 portant nomination des membres du Conseil constitutionnel consacre une place à la gent féminine sur 11 juges constitutionnels.
Ainsi, les femmes qui, selon des les données disponibles, constituent plus de 51% de la population et plus de la moitié de l’électorat potentiel (soit 55%) ne sont pas suffisamment représentées dans le cercle des décisions dans ce pays de l’Afrique centrale.
C’est dire si le Cameroun est loin de mettre en œuvre l’objectif n°5 des Objectifs de développement durable (ODD) en application depuis 2016, à savoir : «Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles».
Pourtant, les pouvoirs publics ont pris des engagements par rapport à l’atteinte des ODD à l’horizon 2030 pour assurer la paix et la prospérité des populations.
Pour
mémoire, concernant les postes électifs, le nombre de femmes élues en 2013 aux sièges de maires est 29 sur 360, 56 députées sur 180 et 21 sénatrices sur 100.