Le programme New Generation, lancé en 2012 par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), afin de rajeunir les plantations et les planteurs de cacao au Cameroun, a conduit à la mise en place de nouvelles plantations sur une superficie totale de 2651 hectares, apprend-on de sources officielles. Ce résultat dépasse largement l’objectif de départ du programme, qui ne visait que la création de 900 hectares sur une période de 3 ans.
Une bonne partie de ces nouvelles cacaoyères est entrée en production au cours de la campagne 2014-2015. Elles ont par ailleurs permis de combler le déficit d’environ 20 000 tonnes de fèves attendu au cours de la campagne 2015-2016, à cause du repos végétatif qui survient tous les 5 ans.
Mais, par-dessus tout, ces cacaoyères mises en place dans le cadre du programme New Generation devraient surtout être d’un apport décisif dans l’atteinte de l’objectif de production de 600 000 tonnes de fèves que vise le Cameroun à l’horizon 2020 ; ainsi que le prévoit le plan de relance des filières cacao-café qu’implémente actuellement le gouvernement camerounais et les acteurs desdites filières.
Séduite par le succès de ce programme de l’interprofession cacao-café du Cameroun, qui a déjà permis d’intégrer 1248 jeunes camerounais dans la cacaocuture, la World Cocoa Foundation (WCF) envisage de l’étendre aux autres pays producteurs de cacao en Afrique. Selon Omer Gatien Malédy (photo), le secrétaire exécutif du CICC, l’Union européenne s’intéresse également à ce programme, qui, à en croire le CICC, peut contribuer à stopper l’émigration des jeunes vers l’Europe, et inciter au retour au pays natal des jeunes vivants déjà en Occident.
New Generation consiste à recruter et à encadrer les jeunes qui s’intéressent à la culture du cacao, à condition que chacun d’entre eux s’engage à créer un hectare de cacaoyers chaque année pendant 3 ans. Telle est la durée de l’encadrement du CICC, qui, tout au long de cette période, offre gratuitement aux jeunes recrues tout ce dont ils ont besoin pour devenir des cacaoculteurs. A l’exception de la terre et de la force de leurs bras, aime à rappeler le secrétaire exécutif du CICC.
Pour rappel, le cacao est parmi les cinq premiers produits d’exportation du Cameroun, avec le pétrole, le bois et la banane. Les producteurs camerounais de fèves de cacao sont parmi les mieux rémunérés au monde, avec des prix de vente bord champ qui atteignent généralement 1500 francs Cfa le kilogramme.
Avec Agence Ecofin