La Côte d’Ivoire et le Ghana ont pris la décision cette semaine d’instituer un prix plancher du cacao à déterminer fin janvier 2019. C’était à l’occasion d’une réunion du Conseil du café-cacao ivoirien et le Ghana Cocoa Board, au cours de laquelle, les deux parties ont également décidé d’élaborer une norme commune pour la durabilité du cacao.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux plus grands producteurs du cacao au monde, continuent de poursuivre leurs efforts pour tirer le maximum de ce secteur. Le Conseil du café-cacao (CCC, ndlr) de Côte d’Ivoire avec à sa tête, Koné Brahima Yves, et le Ghana Cocoa Board (Conseil ghanéen du cacao), dirigé par Joseph Boahen-Aidoo, étaient réunis cette semaine dans la capitale ivoirienne pour prendre des décisions importantes devant impacter positivement l’économie cacaoyère. D’après le communiqué final de la rencontre, les deux parties ont pris la décision d’instituer un prix planché du cacao, lequel sera déterminé à fin janvier 2019.
Selon les organisateurs, cette rencontre entre les entités de gestion de la production cacaoyère des deux pays voisins ouest-africains s’inscrit, dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de l’économie cacaoyère décidée le 26 mars 2018 à Abidjan par les chefs d’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara et ghanéen, Nana Addo Akufo-Addo.
Décisions importantes
L’institution du prix planché n’a pas été la seule décision importante prise par les décideurs du secteur ivoirien et ghanéen du cacao. Les deux parties ont également décidé d’élaborer une norme commune pour la durabilité du cacao. Aussi a-t-on parlé de la modification du système de commercialisation de la Côte d’Ivoire pour le faire migrer vers celui du Ghana.
En ce qui concerne la production, Abidjan et Accra ont annoncé une intensification de la lutte contre la maladie du « swollen shoot » et les pires formes de travail des enfants. Les deux camps ont décidé d’accorder plus d’importance à la promotion de l’agroforesterie et de l’irrigation pour la production durable du cacao, de promouvoir les exploitations intensives en remplacement des exploitations extensives à l’origine de la destruction de forêt. Sur le plan de la consommation, les deux pays qui fournissent 60% de l’offre mondiale de la fève, se sont engagés à promouvoir la consommation sur le plan local mais aussi régional. Ils envisagent aussi d’élaborer des stratégies pertinentes pour la promotion des artisans chocolatiers et des PME-PMI locales. Toujours dans l’idée de promouvoir la consommation, il est prévu d’organiser un forum d’affaires biennal alternativement au Ghana et en Côte d’Ivoire.
Les décisions prises par les acteurs de l’économie cacaoyères ivoiriens et ghanéens concernent également la gouvernance du secteur. Ainsi, le communiqué final annonce qu’une structure organisationnelle en charge de la gestion de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana sera mise sur pied et que les autorités nationales des deux pays décideront de son fonctionnement.
Avec la tribune afrique