ECONOMIE
Selon un rapport du cabinet EY, les entreprises qui veulent s’implanter en Europe choisissent de moins en moins la France
François Hollande a beau marteler”ça va mieux”, les entreprises étrangères n’en sont manifestement pas encore convaincues. A en croire le baromètre EY de l’attractivité en Europe publié lundi, la France se fait de plus en plus distancer par l’Allemagne et le Royaume-Uni dans le cœur des chefs d’entreprise. Au total, les 42 pays de “l’Europe économique” – qui incluent la Russie ou encore la Turquie – suivis par EY, ont attiré l’an dernier 5.083 projets d’implantations étrangers, soit 14% de plus qu’en 2014. Mais alors que tous les autres pays du top 15 connaissent une progression de ces investissements, la France connaît une légère baisse, de 2 %. Le Royaume-Uni voit ses investissements grimper de 20 % et l’Allemagne de 9 %.
598 implantations ont été dénombrées en France l’an dernier, contre 608 en 2014. Malgré ses efforts pour améliorer la situation, la France pâtit d’une “perception fortement dégradée” de sa compétitivité-prix dans l’ensemble: “72% des décideurs internationaux jugent la fiscalité française peu ou pas attractive et 73% déplorent son niveau de charges sociales”, indique l’étude. L’attractivité du pays souffre aussi de “l’inflexibilité du marché du travail”, avec 17% seulement des décideurs jugeant la France attractive sur ce point, de son “climat social tendu” et du manque de clarté “de son environnement politique, législatif et administratif”.
80 % des entreprises satisfaites de leur implantation en France
Malgré le retard accumulé, quelques éléments permettent de garder espoir. 80 % des entreprises étrangères implantées en France se disent en effet “plutôt” ou “très” satisfaites, soit 12 points de plus qu’en 2014. Et Paris reste considéré comme un pôle majeur pour les nouvelles technologies : elle arrive à la cinquième place des villes susceptibles de produire le nouveau Google, derrière San Francisco, Shanghai, Londres et New-York.
Avec metronews