Quelques heures après l’annonce de la proposition du nouveau calendrier électoral par la Ceni, l’opposition a posé mardi plusieurs conditions à l’organisation des prochains scrutins au Burundi.
Nouvel épisode dans la crise politique en cours au Burundi. Au lendemain de la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) fixant les législatives et communales au 26 juin et la présidentielle au 15 juillet, l’opposition burundaise a rejeté en bloc, mardi 9 juin, ce nouveau calendrier électoral.
La Ceni se veut pourtant rassurante. Selon son président, Pierre-Claver Ndayicariye, « le 26 juin est techniquement proposé pour l’élection des députés et des conseils communaux » qui doivent ensuite élire les sénateurs. Cette date « permettra d’organiser dans les délais l’élection des sénateurs [à la date proposée du 24 juillet] et de doter le Burundi d’un Parlement devant lequel prêtera serment le président élu en 2015 », comme l’exige la Constitution.
Enfin, « la date du 15 juillet est suggérée pour la tenue de l’élection présidentielle », conformément aux « recommandations du sommet de Dar es-Salaam qui parle d’un report des élections de 45 jours au moins », a poursuivi Pierre-Claver Ndayicariye.
Celui-ci rappelle également que le processus électoral comportait des « dates rouges », qualifiées de « boussoles pour la paix et la stabilité au Burundi » : les conseils communaux doivent être en place au plus tard le 8 juillet, le nouveau Parlement doit entrer en fonction au plus tard le 9 août, et le nouveau président élu être investi au plus tard le 26 août, date de la fin du mandat de Pierre Nkurunziza.
« Au-delà de ces dates, le Burundi tombera dans un vide institutionnel que personne ne souhaite dans cette salle », a-t-il lancé lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement, du parti présidentiel CNDD-FDD et de ses alliés de la mouvance présidentielle, des confessions religieuses et devant les diplomates.