Déogratias Rurimunzu, le directeur général de l’Autorité de régulation en charge des télécommunications (ARCT) du Burundi, a appelé les fournisseurs d’accès à Internet du pays à rejoindre le point d’échange Internet national pour améliorer l’accès au service sur tout le territoire.
D’après le patron du régulateur télécoms, le Burundi affiche un taux de pénétration de l’Internet de 8,2%, soit 761 061 d’utilisateurs sur une population de 11 millions d’habitants. Ce taux est le plus bas de l’Afrique de l’Est où la moyenne est de 30%.
Lors d’un atelier organisé le 19 janvier 2017, auquel ont pris part les acteurs du secteur burundais des TIC et télécoms, Déogratias Rurimunzu a expliqué la faible performance du pays en matière d’Internet par la faible couverture réseau du pays et la cherté des coûts. Une mauvaise prestation qui vaut par ailleurs au Burundi une très mauvaise place dans le classement mondial 2016 du rapport « Mesurer la société de l’Information » de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Sur 175 pays classés selon leur indice de développement des TIC, le Burundi occupe la 171ème place.
Pour le directeur général de l’ARCT, en rejoignant le point d’échange Internet national créé depuis 2014, les fournisseurs d’accès à Internet vont échanger du trafic Internet entre leurs réseaux grâce à des accords d’interconnexion, sans plus passer par les réseaux étrangers coûteux. La vitesse de transmission des données s’en trouvera alors décuplée pour un coût d’accès plus bas pour les populations.
La consommation par les particuliers, qui représente un fort marché encore mal exploité, explosera pour une augmentation des revenus des FAI qui pourront utiliser ces finances pour étendre leur réseau et toucher davantage de personnes.
Avec agenceecofin