L’ancien Premier ministre burkinabè, en exil au Canada depuis janvier 2016, fait l’objet d’une enquête portant sur des mouvements de fonds suspects après que son épouse a été interceptée avec 208 000 euros en espèce à l’aéroport d’Ottawa.
Installé à Ottawa depuis janvier 2016, l’ex-Premier ministre burkinabè Yacouba Isaac Zida fait l’objet d’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Dans une lettre dont Jeune Afrique a obtenu copie, datée du 23 novembre 2017 et adressée à Athanase Boudo, l’ambassadeur du Burkina au Canada, un inspecteur de la GRC sollicite « l’assistance » du gouvernement burkinabè afin de retracer l’origine de « transactions financières suspectes ».
Cet inspecteur affirme qu’après l’arrivée de Zida et de son épouse à Ottawa, « certaines transactions les impliquant ont été rapportées à la GRC », car elles « comprenaient des indicateurs associés au blanchiment de capitaux ».
208 000 euros en espèce
Ce courrier révèle également que, le 9 septembre 2017, Rehanata Stéphanie Zida-Kaboré a été interceptée par les agents des frontières à son arrivée à l’aéroport d’Ottawa avec 208 000 euros en espèces, qu’elle aurait omis de déclarer.
Informées fin novembre 2017, les autorités burkinabè ont répondu favorablement à la demande de coopération de la GRC, qui souhaite déterminer l’origine de ces fonds. Reste que la justice burkinabè n’a pour l’heure ouvert aucune procédure judiciaire pour des faits de corruption ou de détournement de fonds à l’encontre de Zida.
Avec jeuneafrique