Trois soldats ont été tués ce mercredi matin dans l’attaque d’un poste de l’armée à Intangom, dans l’extrême nord du Burkina, près de la frontière avec le Mali.
Les assaillants ont attaqué à l’aube, par surprise. Vers 5h du matin, ce mercredi 12 octobre, un nombre indéterminé d’hommes armés a pris d’assaut un détachement avancé de l’armée à Intangom, dans la province de l’Oudalan, à environ cinq kilomètres de la frontière malienne.
Selon un premier bilan officiel et provisoire, trois soldats ont été tués dans cette attaque et deux assaillants ont été abattus par les militaires.
D’après une source sécuritaire contactée par Jeune Afrique, les autres assaillants ont réussi à s’enfuir vers le Mali avec un véhicule pick-up et deux mitrailleuses lourdes appartenant à l’armée. Des renforts militaires ont rapidement été envoyés sur place pour sécuriser la zone et participer aux opérations de ratissage, toujours en cours en fin de matinée.
Intangom déjà attaquée
C’est la deuxième fois en quelques mois que la localité d’Intangom est attaquée. Le 31 mai dernier, trois policiers avaient été tués dans l’assaut de leur poste de police par un groupe d’hommes armés non-identifiés.
Depuis le début de l’année, plusieurs membres des forces de défense et de sécurité ont été tués dans des attaques similaires dans cette région. La dernière en date, le 1er septembre, à Markoye, avait coûté la vie à un douanier et à un civil.
Renforcement sécuritaire le long de la frontière
Face aux incursions régulières d’éléments terroristes dans le nord du pays, les autorités burkinabè ont récemment décidé de renforcer leur dispositif sécuritaire le long de leur frontière avec le Mali et le Niger, en particulier dans la région du Sahel. Selon des sources gouvernementales et militaires, ce renforcement passe par une augmentation des effectifs aux postes frontières, mais aussi par le développement des moyens de renseignement techniques et humains au niveau local.
« Nous sommes en train de faire de gros efforts coordonnés entre nos forces de sécurité et nos services de renseignement », explique un officier. Ce plan devrait être en partie financé par le projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du Burkina Faso (Parsib), une aide de près de 3 milliards de francs CFA fournie par l’Union européenne sur les 18 prochains mois.
AVEC jeuneafrique