La première Conférence africaine sur la régulation de l’économie numérique (CAREN) se tient du 16 au 18 octobre 2018 à Ouagadougou. Organisée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et Télécom Paris Tech, elle réunit divers acteurs qui s’intéressent aux questions liées à l’économie numérique sur le continent africain.
Selon la Banque Mondiale, l ’Afrique est la région du monde qui a le plus à gagner de la révolution numérique. Les nouvelles technologies peuvent en effet permettre aux pays africains de s’affranchir du processus de développement traditionnel pour sauter des étapes et accélérer leur croissance économique. Face à cette évolution, les Etats africains veulent mutualiser les énergies afin de canaliser le développement.
Et c’est à Ouagadougou que professionnels, académiciens et acteurs de la société civile se sont donné rendez-vous, du 16 au 18 octobre, pour la première Conférence africaine sur la régulation de l’économie numérique (CAREN). Ce, afin d’échanger sur ces évolutions technologiques qui s’imposent à l’Afrique. Lacérémonie d’ouverture a été présidée par Mme le ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes Hadja Fatimata Ouattara/Sanon représentant le Chef du Gouvernement Paul Kaba Thiéba. Cette conférence est organisée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et Télécom Paris Tech.
« Comment réguler l’espace numérique ?» C’est la question posée par le président de l’ARCEP, Tontama Charles Millogo, et à laquelle devront répondre les participants durant ces 72Heures de réflexion.
Au menu de la conférence, neuf sessions et deux tables rondes seront animées autour de plusieurs thématiques telles que les enjeux et risques de la numérisation de l’économie et de la société, l’inclusion financière, l’essor du commerce électronique, l’usage des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle.
Pour Laurent Gille de Télécom Paris Tech, l’objectif visé par la CAREN est de constituer un lieu de dialogue entre les acteurs du numérique et les régulateurs mais aussi avec la société civile et les chercheurs. Pour lui, « Ce qui nous lie, c’est renforcer le dialogue entre les acteurs de la transformation socioéconomique et soutenir la recherche en la matière. Les défis ne sont pas derrière nous. Ils sont encore devant nous » a-t-il expliqué.
Pour cette deuxième édition , la Cote d’Ivoire a été invité comme pays d’honneur. Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), Bilé Diéméléou Amon Gabriel a indiqué que « la solidarité africaine n’est pas un vain mot. Nous devons agir collectivement, poursuit-il, pour répondre aux attentes légitimes de nos populations en leur apportant des solutions innovantes, intégrées et inclusives à même d’impacter positivement leur quotidien ».
La ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes Hadja Ouattara/Sanon, n’a pas manqué l’occasion de rappeler que le Burkina Faso s’est déjà engagé vers l’édification d’une société basée sur l’économie de l’information et du savoir. Pour cela, le pays enregistre en termes d’acquis, la réalisation d’infrastructures de fibre optique à travers les projets Backbone et G-Cloud, la promotion du développement des applications et des services à travers le projet e-Burkina, la création de l’Université virtuelle et de seize espaces numériques ouverts, le soutien financier aux jeunes entrepreneurs avec le programme Burkina Start-up a-t-elle relevé.
La CAREN est une occasion pour le Burkina Faso de bénéficier des expériences et de la confrontation des idées en vue de dégager des perspectives d’actions efficaces, a laissé entendre la ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes.
Avec ecodufaso