Après le putsch manqué du Conseil National pour la Démocratie, le procureur général près la cour d’appel de Ouagadougou avait annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire. En plus du gel des avoirs des certains auteurs ou complices présumés, plusieurs arrestations ont eu lieu depuis le déclenchement de cette procédure.
Au compte des arrestations dans le cadre de enquête, il y a celles des généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré, des capitaines AbdoulayeDao (chef de la sécurité rapprochée du président du Faso), Oussène Zoumbri (commandant de compagnie au RSP), du colonel-major Boureima Kéré (chef de l’Etat-major particulier du président du Faso), du médecin-colonel Mamadou Bamba, du colonel Abdoul Karim Traoré (magistrat militaire et proche du Gal Bassolé dont il a été conseiller technique aux Affaires étrangères). Dans le cadre de la même procédure, le commandant Azize Korogo (chef de corps intérimaire du RSP) est entendu depuis ce samedi 3 octobre alors que jusqu’à hier, il n’étaitpas pas encore recherché par les forces de l’ordre dans le cadre de cette affaire.
Aux termes du communiqué du procureur général ci-dessous, c’est la justice militaire qui a désormais la charge de ce dossier. Et c’est le colonel Sita Sangaré (par ailleurs président de la fédération de football) qui va s’y coller après sa nomination, le 25 septembre 2015 comme directeur de la justice militaire, en remplacement du colonel Sidi Paré, précédemment ministre délégué, chargé de la Sécurité et qui est lui-même mis en cause dans cette affaire.
Lefaso.net
Communiqué du Procureur Général près la Cour d’appel de Ouagadougou
Le Procureur Général près la Cour d’appel de Ouagadougou porte à la connaissance de tous que les éléments de la procédure d’information ouverte au cabinet d’instruction N°4 du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou suite aux évènements des 16 septembre 2015 et jours suivants, ont été finalement transmis au Tribunal militaire de Ouagadougou pour les suites voulues par l’article 71 du Code de justice militaire en pareilles circonstances.
En conséquence de cette transmission, toute éventuelle communication à venir relativement à la procédure judiciaire enclenchée sera assurée suivant les règles propres à l’organisation du Tribunal militaire, notamment par le Commissaire du gouvernement près ladite juridiction.
Ouagadougou, le 03 octobre2015
Le Procureur Général près de la Cour d’appel de Ouagadougou