Si le gouvernement a consacré 10 milliards de F CFA (environ 15,25 millions d’euros) à l’emploi des 15-34 ans sur une cagnotte de 25 milliards prévus dans son plan socio-économique d’urgence, c’est pour répondre aux attentes pressantes des jeunes, qui ont joué un rôle déterminant dans l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Il a par ailleurs reconduit le programme spécial de création d’emplois. Ce dernier a d’ores et déjà permis de financer 112 promoteurs de microprojets, à hauteur de 257 millions de F CFA, via le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (Fape). Avec cette panoplie de mesures, l’exécutif burkinabè entend générer au moins 15 000 emplois, financer 3 000 projets de jeunes entrepreneurs, dont 1 000 seront formés aux métiers non agricoles, équipés de kits d’installation et dotés de fonds de roulement.
Selon l’enquête multisectorielle continue réalisée en 2014, le taux de chômage global au Burkina Faso est de 6,6 %, sur une population active de plus de 9 millions de personnes. Comme dans la plupart des pays de la région, ce fléau frappe surtout la tranche d’âge des 15-34 ans, qui représentent environ 35 % de la population et 63,76 % des chômeurs. Les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages soulignent par ailleurs que 11,5 % des jeunes urbains sont des chômeurs (dont plus de la moitié ont moins de 25 ans), contre 2,2 % en moyenne nationale. Principale pourvoyeuse de postes, la fonction publique recrute bon an mal an environ 10 000 fonctionnaires par an. Près de 665 000 candidats ont postulé cette année.
avec jeuneafrique