Le Burkina-Faso continue à étoffer ses capacités énergétiques. Et dans le cadre de la mise œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), le groupe canadien Windiga Energy a été désigné pour construire une centrale à gaz dans l’ouest du pays. Cette centrale d’une capacité de production estimée à 140 MW, nécessitera un investissement de 111 milliards de Fcfa. Elle sera alimentée par du gaz importé de la Côte d’Ivoire.
En instance de démarrage des travaux de construction de la centrale à gaz à l’ouest du Burkina-Faso, le groupe canadien, Windiga Energy a annoncé mardi que les couleurs des travaux. Pour les responsables de cette firme, la construction de cette centrale qui épouse les ambitions des autorités pour le développement du secteur énergétique, dans le cadre du PNDES, coûtera la bagatelle somme de 111 milliards de Fcfa. Selon les détails, la centrale, une fois construite sera alimentée par du gaz qui sera importé de la Côte d’ivoire. Pour le ministre burkinabé de l’énergie, Alpha Oumar Dissa, la centrale pourrait être implantée dans la région des Hauts-Bassins ou des Cascades qui disposent d’un climat plus favorable. La réalisation de ce projet se situe dans le cadre des relations de coopération bilatérale qui existent entre le pays des hommes intègres et le Canada.
Une vaste politique énergétique pour répondre à la demande en énergie
Selon Alpha Oumar Dissa, la construction de la centrale à gaz permettra à son pays de faire face à la demande de plus en plus forte en énergie électrique. Selon les statistiques disponibles la demande nationale en électricité s’augmente de 13% chaque année tandis que le taux d’électrification est de moins de 40%. Face donc à cette réalité, le pays mise désormais sur les énergies renouvelables. Ainsi, le ministre Alpha Oumar Dissa annonce-t-il la construction prochaine de trois (3) centrales solaires, quatre (4) barrages hydroélectriques et des usines de montage de matériel solaire. Une nouvelle Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) a été créée en novembre dernier dans ce sens. Elle devra accompagner les projets d’envergure nationale dans le domaine des énergies renouvelables et fédérer les initiatives privées, des ONG et des partenaires techniques et financiers dans le domaine. « Face au déficit électrique, nous misons sur les énergies renouvelables afin de pallier les insuffisances et satisfaire une demande de plus en plus croissante des populations et du secteur économique », a indiqué le ministre. Soulignons par ailleurs que l’ambition de développement du secteur énergétique du pays contenue dans le PNDES est soutenue par les Etats-Unis qui se sont engagés à appuyer le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré dans le cadre de l’Initiative Power Africa.