Elle a été inaugurée ce mardi près de l’aéroport international de Ouagadougou, en présence des familles des victimes et du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. L’avion qui avait décollé de Ouagadougou pour Alger s’était écrasé quelques minutes après le décollage dans la localité de Gossi, en territoire malien. Le crash du vol AH 5017 a fait 116 morts dont 54 Français et plusieurs autres nationalités.
Les familles n’ont pas pu contenir leurs larmes à la lecture des noms des 116 victimes gravées sur la stèle, un lieu de recueillement et de souvenir. Elle doit entretenir le respect et l’admiration pour les victimes du crash, selon Vincent Dabioulgou, ministre burkinabè des Transports : « Ce modeste monument est construit dans le but d’abord de perpétuer leur mémoire, de conserver d’eux un souvenir tangible, d’imposer à la postérité les valeurs que chacun d’eux a incarnées, tout cela en guise d’hommage posthume. »
Ce monument est également un lieu d’interpellation de tous les acteurs qui ont une certaine responsabilité dans la vie des autres, a dit Christophe Sandwidi, le représentant des parents de victimes burkinabè : « Les familles espèrent que le volet pénal sera traité avec diligence pour que les responsabilités soient enfin situées. »
L’inauguration de la stèle a été l’occasion pour Sandrine Tricot, présidente de l’association AH5017 Ensemble, de traduire leur déception sur le non respect de leurs volontés, et de rappeler leur détermination de lutter pour faire toute la lumière sur ce crash : « Nous regrettons que notre souhait d’ensevelir les restes post-mortem non identifiables en-dessous de la stèle n’ait pas été entendu et respecté. »
Les familles ont planté des arbres portant les noms des 116 victimes autour de la stèle.
Avec RFI