Le Burkina Faso et l’Union européenne ont signé, lundi 4 juin à Bruxelles, un accord d’un montant de 50 millions d’euros en faveur du programme d’urgence pour la région du Sahel. Le projet qui vise à renforcer la présence de l’Etat et à améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base est une réponse aux défis sécuritaires auxquels est confrontée cette zone, l’une des plus pauvres du pays.
Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré ne rentrera pas les mains vides de la 12e édition des Journées européennes de développement (JED), qui se tiennent du 4 au 6 juin à Bruxelles, et où il est invité en compagnie de plusieurs de ses homologues.
En marge de l’événement, l’Union européenne (UE) a en effet annoncé un appui budgétaire de 50 millions d’euros soit près de 33 milliards de Fcfa en soutien à la mise en œuvre du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS). L’accord a été paraphé en présence du chef de l’Etat par le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry, et le commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement, Neven Mimica. «Notre soutien contribuera à renforcer la présence de l’Etat et améliorer l’accès aux services sociaux de base pour la population vivant dans la zone vulnérable du Nord du pays. Cette aide confirme aussi l’engagement de l’UE dans toute la région du Sahel» a fait savoir le responsable européen à l’issue de la cérémonie de signature de la convention. L’appui financier de l’UE qui entre dans le cadre du Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique vise comme principaux objectifs, de renforcer la présence de l’Etat et d’améliorer l’accès aux services sociaux de base dans la région du Sahel.
Défis sécuritaires et enjeux de développement
La région du Sahel est l’une des régions les plus pauvres du Burkina et a été surtout affectée ces derniers temps par la recrudescence des attaques terroristes qui entravent toute stratégie de développement dans la zone frontalière du Mali et du Niger. C’est dans ce cadre et afin de faire face aux défis sécuritaires et améliorer les indicateurs de développement humain, le gouvernement a lancé en 2017, un Programme d’urgence pour le Sahel (PUS).
Le PUS, d’un coût global de 455 milliards de Fcfa (700 millions d’euros) pour une durée de 3 ans, est destiné à améliorer les conditions de vie des populations de cette partie du Burkina à travers notamment le renforcement de la sécurité, la promotion du secteur privé ainsi que l’appui aux secteurs sociaux notamment l’éducation, la santé et l’approvisionnement en eau potable. La mise en œuvre du projet devrait nécessiter un appui financier des partenaires internationaux en vu d’accroître sa capacité à maintenir la paix, la stabilité et la sécurité. Il s’agit des grandes priorités définies dans le cadre de la mise en œuvre du PUS mais aussi du Plan national de développement économique et social (PNDES), la stratégie des autorités pour accélérer le développement du pays. Le nouvel engagement de l’UE au «pays des hommes intègres» vient en complément des autres projets financés par le fonds fiduciaire pour l’Afrique, d’un montant de 173 millions d’euro.
Avec latribune