Le président Kafando a annoncé, ce mercredi 23 septembre, son retour au pouvoir conformément l’accord signé la veille entre les militaires putschistes et les forces loyalistes. «Je suis de retour», a déclaré le président de transition renversé par un coup d’État mené par le Régiment de sécurité présidentiel (RSP) le 17 septembre, lors d’une brève allocution devant les journalistes réunis au ministère des Affaires étrangères.
«Je reprends service. La transition est ainsi de retour et je reprends à la minute même l’exercice du pouvoir d’Etat », a-t-il ajouté.
Les forces armées loyalistes burkinabés et les putschistes ont signé dans la soirée du mardi 22 septembre à Ouagadougou, un accord de cinq points pour éviter un affrontement. Parmi ces cinq points, le RSP s’engage à «accepter le cantonnement» dans sa base du camp Naaba Koom II et «céder les postes de garde» qu’il occupe dans la ville de Ouagadougou. Les forces loyalistes ont, elles, promis de «reculer les troupes de 50 km» et de «garantir la sécurité du personnel RSP et de leurs familles».
Les deux camps ont aussi accepté un «délai de 72 heures pour établir le point du matériel», c’est-à-dire de l’armement.
Le coup d’Etat mené par le RSP avait porté un brusque coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues le 11 octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014. Pour justifier leur coup de force, les soldats de l’unité d’élite qui était l’un des piliers du régime de l’ancien président Blaise Compaoré ont réclamé que les anciens partisans du président déchu puissent participer aux élections dont ils avaient été exclus par les autorités de transition.
Avec AgenceEcofin