La Radio télévision burkinabé (Rtb) boycotte-t-elle les activités du parti de l’ex-président Blaise Compaoré ? Non, rétorquent les patrons du média public, à savoir la directrice générale, Marie Danielle Bougaïré (photo), le directeur de la radio nationale, Evariste Combary, et celui de la télévision nationale, Ouezzin Louis Oulon. Pour le dire, ils ont donné une conférence de presse en réponse aux plaintes de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp).
Les accusations de boycott sont « fausses », a déclaré le directeur de la télévision nationale, Ouezzin Louis Oulon. Il a rappelé que sa direction, ainsi que celle de la radio, accordent une couverture équitable à tous les partis politiques du Burkina Faso. Il a d’ailleurs précisé que la Rtb n’est à la solde de personne.
Le président du Cdp, Eddie Komboïgo, avait lui aussi donné une conférence de presse, au cours de laquelle il avait accusé la Rtb de boycotter les activités de son parti. En réponse, Ouezzin Louis Oulon a expliqué que l’ex-parti au pouvoir n’aura pas droit à plus de 15 couvertures par mois, le quota réservé à chaque parti. « C’est sur cette base professionnelle que nous allons travailler désormais », a dit le directeur de la télévision nationale.
Le parti de Blaise Compaoré a reproché de ne pas communiquer sur le programme de ses activités. Ouezzin Louis Oulon a expliqué que les moyens de la Rtb ne lui permettent pas de couvrir les activités du Cdp lorsque celles-ci sont annoncées à la dernière minute soit par appel soit par message.
« Si le président du Cdp est nostalgique des privilèges dont il a bénéficié durant 27 ans, qu’il comprenne que cela n’est plus possible et qu’il doit se conformer aux règles de la République », a conclu la directrice générale de la Rtb. On se souvient que l’office public de l’audiovisuel avait toujours été au service du pouvoir au pouvoir sous le règne de Blaise Compaoré. Lors des manifestations populaires d’octobre 2014, la Rtb avait été saccagée car elle était accusée de soutenir le président de l’époque.
Avec agenceecofin