Burkina Faso-Banque mondiale
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine Coulibaly, a signé, le vendredi 11 mai 2018 à Ouagadougou, trois accords de prêt avec le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté. D’un montant global de plus de 50 milliards de F CFA, lesdits crédits visent à financer des projets dans les secteurs de l’eau, de l’agriculture et des infrastructures de communication.
Le projet pôle de croissance de Bagré, le Programme régional d’infrastructures de communication pour l’Afrique occidentale au Burkina Faso (PRICAO-BF) et le Projet d’appui régional à l’initiative irrigation au Sahel (PARIIS) vont bénéficier d’une enveloppe globale de 100,85 millions de dollars (plus de 50 milliards de F CFA) consentie par la Banque mondiale (BM). La signature des trois conventions de financement a eu lieu, le vendredi 11 mai 2018, à Ouagadougou en présence des membres du gouvernement et du représentant résident de la BM au pays des Hommes intègres, Cheick Fantamady Kanté.
Le financement additionnel de 20 millions de dollars de la première phase du PRICAO-BF sur une période de 18 mois, selon celui-ci, vise à accroître la couverture géographique de l’internet haut débit et réduire les coûts des services de communication sur l’ensemble du territoire burkinabè. Grâce à ce montant, a-t-il souligné, une nouvelle liaison à fibre optique reliant le Bénin fournira un accès indirect à la capacité internationale disponible via les câbles sous-marins atterrissant sur la côte du Bénin, en plus de la liaison du réseau de fibre optique reliant Ouagadougou à la frontière du Ghana. De l’avis de M. Kanté, le financement complémentaire du projet pôle de croissance de Bagré à hauteur de 50 millions de dollars sur une durée de trois ans est l’aboutissement d’un «impressionnant» effort conjoint entre Bagré pôle, la Maison de l’entreprise et les équipes du projet de la BM à Ouagadougou et à Washington.
«Avec plus de 19 Km de canaux d’irrigation, 5 000 nouveaux hectares de terre seront ainsi irrigués au cours des deux prochaines années, fournissant des terres à cultiver à plus de 70 petites et moyennes entreprises et à plus de mille personnes déplacées», a-t-il expliqué. Quant au PARIIS, projet d’un coût global de 170 millions de dollars, dont 30,85 millions de dollars sont destinés au Burkina Faso, le représentant résident de la BM a soutenu qu’il vise, entre autres, à accroître, à l’instar des cinq autres pays membres (Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad), les superficies irriguées et renforcer les capacités techniques et institutionnelles du pays en la matière.
«Cette somme permettra à la fois de financer l’aménagement d’un périmètre irrigué de 400 hectares à l’aval du barrage de Dourou, communément appelé barrage Kanazoé et l’irrigation dans les systèmes de production cotonnière au cours des 4 prochaines années », a-t-il précisé. Emboîtant le pas à son homologue en charge de l’Economie, Rosine Coulibaly, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a adressé à la BM les remerciements du gouvernement et du peuple burkinabè pour son accompagnement constant et multiforme aux efforts de développement du Burkina Faso.
Pour lui, la signature de ces trois accords de financement vient s’ajouter aux efforts conjugués des autorités burkinabè et de ses partenaires pour sécuriser la production agricole à travers le développement d’infrastructures de qualité et résilientes dans un contexte de changement climatique et engager de manière décisive la transformation numérique de l’économie du pays.
Avec ecodufaso