La deuxième session 2018 du CASEM du ministère de l’Economie des Finances et du Développement a débuté le lundi 03 décembre 2018 à la direction générale des Douanes de Ouaga 2000. Cette session est consacrée au bilan des actions menées au cours de l’année et les perspectives pour l’année 2019. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre délégué chargé du Budget, Edith Clémence Yaka, représentant Mme Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’économie, des finances et du développement.
Pour l’année 2018, malgré le contexte économique, social et de sécurité difficile selon la Directrice générale des Etudes et des Statistiques sectorielles(DGESS), Sané / Congo Aissata, « c’est un bilan plutôt satisfaisant que le ministère de l’économie des finances et du développement du Burkina Faso a enregistré ».
Au titre des mobilisations il ressort que l’ensemble des régies de recettes a pu mobiliser plus de 1 350, 66 milliards FCFA sur une prévision révisée de 1 503,65 milliards de FCFA soit un taux de réalisation de 89,83%. Les ressources internes mobilisées au cours des deux premières années pour la mise en œuvre du PNDES (2016 et 2017) se sont situées à 2629,6 de FCFA, contre une prévision de 3056,5 milliards de FCFA avec un taux de mobilisation d’environ 86%.
Malgré la disponibilité de ces ressources, elles restent néanmoins selon Madame Sanne/Congo Aïssata, « insuffisantes pour le financement pour la mise en œuvre des différentes politiques au regard des ambitions affichées au profit des. » Par ailleurs au niveau international, elle a précisé que l’aide publique au développement ne constitue pas un moyen suffisant permettant de faire face aux multiples enjeux du développement du Burkina Faso d’où la nécessité de prospecter d’autres sources de financements. Placé sous le thème « Les financements innovants comme alternative au financement des politiques de développement », ce CASEM est une occasion pour les administrateurs d’échanger afin d’explorer les voies et moyens pour la mise en œuvre des financements innovants dans l’optique de poursuivre la réalisation des investissements prévus dans le PNDES
Le département en charge des finances enregistre en effet, de nombreuses actions réalisées. Il s’agit notamment de l’adoption de la loi sur le pilotage et la gestion du développement par l’Assemblée Nationale du 27 mai 2018. Celle-ci vise à assoir une architecture cohérente du système de planification en vue d’assurer un meilleur impact de la mise en œuvre des politiques publiques a-t-elle souligné.
Le ministère de l’économie a également enregistré, l’adoption de la loi d’orientation sur l’aménagement et le développement durable du territoire(LOADDT), dont la mise en œuvre devrait permettre d’assurer l’efficacité économique et de la protection de l’environnement dans le respect des politiques communautaires a ajouté le ministre délégué chargé du Budget, Edith Clémence Yaka.
La Directrice générale des Etudes et des Statistiques sectorielles a indiqué aussi l’adoption par le ministère de l’économie de la nouvelle règlementation générale des projets et programmes de décret le 15 février 2018 qui rattache désormais les projets aux programmes budgétaires de rationaliser les charges de fonctionnement.
« Désormais, il n’y aura plus de comité de pilotage par projet mais un comité de revue pour un groupe de projets et programmes. Aussi ,il n’y aura plus d’unité des gestions par projet mais une seule unité de gestion pour un groupe de projets et programmes, parce qu’il peut arriver que plusieurs projets et programmes soient rattacher à un même programme budgétaire » a insisté Sané / Congo Aïssata,
Au total, vingt -un (21) plans d’actions ministérielles sur vingt-quatre 24 et de leur mise en œuvre ont été élaboré avec les politiques sectorielles concernées ainsi que la formation et le financement de cinquante (50) startups au titre du programme « Burkina Startups » au cours de l’année 2018.
Dans le but de consolider davantage les acquis, il s’agira pour le département du ministère de l’économie des finances et des développements au cours de l’année 2019 de renforcer les capacités d’analyse et de prévisions économiques, tout en mettant une cohérence au niveau des instruments de gestion du développement. Il sera question aussi du renforcement de l’appareil statistique en vue d’optimiser la mobilisation des ressources pour le financement sans toutefois oublier de rationaliser les dépenses et assurer la transparence et la reddition des comptes.
L’année 2019 sera l’année au cours de laquelle, les administrateurs financiers auront à renforcer leurs actions de réduction significative du phénomène de la fraude et de la corruption et de la poursuite de la mise en œuvre des réformes institutionnelles, organisationnelles et réglementaires a rassuré Madame Sanne/Congo.
Avec ecodufaso