La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a expliqué, cas pratique à l’appui, aux candidats le processus de compilation, de transmission, de traitement et de publication des résultats des élections couplées du 29 novembre 2015.
Les candidats et représentants de candidats aux élections couplées législatives et présidentielle du 29 novembre 2015 ont assisté ce 12 novembre 2015 au quartier général de la CENI, à Ouaga 2000, à une simulation du système de de compilation, transmission et publication des résultats des élections.
Avec les techniciens de la CENI, Me Barthélémy Kéré a expliqué, en alliant théorie et pratique, le processus que suivent les suffrages exprimés par les électeurs depuis l’urne dans l’un des 17 898 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du territoire jusqu’à leur lecture sur les ondes de la télévision nationale.
Ce processus de compilation, de traitement et de transmission des résultats commence dans le bureau de vote où, après le dépouillement le comptage des voix, le président du bureau de vote met la feuille des résultats (plus le procès-verbal et la feuille de dépouillement) dans une enveloppe translucide scellée. Il transporte ensuite cette enveloppe, escortée par les forces de sécurité, jusqu’au Centre de compilation des résultats (CCR) installé au chef-lieu de la commune. Il y a en tout 368 CCR sur l’ensemble du territoire.
Au CCR, les enveloppes sont reçues par une personne chargée de la réception et du tri. Cette personne trie les enveloppes contenant les résultats de la présidentielle et les confie au coordonnateur du CCR. Ce dernier fait ensuite vérifier aux observateurs et aux délégués des partis politiques présents au CCR la non violation du scellé des enveloppes, avant de transmettre leur contenu à un opérateur de saisie.
Cet opérateur doit entrer les résultats dans un logiciel qui reproduit la feuille des résultats. A noter que le logiciel rejette toute incohérence dans les données qui sont saisies par l’opérateur. Une fois tous les bureaux de vote relevant du CCR compilés, une feuille de résultats est imprimée en quatre exemplaires, dont trois sont remis aux délégués des partis.
Un procès-verbal (PV) de compilation est ensuite scanné. L’imprimé et le PV sont cryptés sur le logiciel et transmis par satellite au quartier général de la CENI.
Contrôle. A ce niveau, un troisième contrôle est effectué par un commissaire de la CENI avec le coordinateur de la CCR, avant validation par le collège des commissaires. C’est à l’issue de ce processus que les résultats seront affichés au QG, en attendant d’avoir les résultats de l’ensemble des 368 CCR pour la proclamation des résultats provisoires à la RTB Télé, le lundi 30 novembre 2015 à 18h, comme l’escompte la CENI.
Importance des délégués des bureaux de vote. Le même processus sera observé pour les législatives, à la différence que le CCR ne s’intéresse à ces résultats que lorsque ceux de la présidentielle seront traités. C’est pourquoi les résultats des législatives sont attendus le mardi 1er décembre 2015 dans la journée.
Le système tel que conçu limite au maximum les erreurs, estime Me Kéré. Mais il rappelle que le système implique des hommes et il en a appelé à l’engagement de tous les acteurs, particulièrement les délégués des partis politiques.
Mamadou Kéré, candidat aux législatives, présent lors de la démonstration, a indiqué que les partis politiques feront un effort pour relever le financement accordé par l’Etat à chaque délégué de bureau de vote (1000 F CFA). Il a aussi laissé entendre que les partis politiques envisagent des alliances pour couvrir l’ensemble des 17 898 bureaux de vote. « Pour les bureaux qui ne seront pas couverts, à l’impossible nul n’est tenu », a-t-il cependant souligné.
avec Burkina24