Les membres du comité de pilotage du Programme de gestion intégré de la vallée de Samendéni (PDIS) ont visité le chantier de construction du barrage, le vendredi 18 décembre 2015. Cette visite se tient dans le cadre de la deuxième session 2015 dudit comité. Elle a révélé que le chantier est à 91% de taux d’exécution.
Le taux d’exécution des travaux de construction du barrage de Samendéni est de 91%. C’est ce qui est ressorti de la visite du chantier, du vendredi 18 décembre 2015, du comité de pilotage du Programme de gestion intégré de la vallée de Samendéni (PDIS). Sur les trois sites visités, le comité s’est dit satisfait du niveau d’exécution. Aux dires des spécialistes, le barrage sous-terrain, une composante du chantier et la centrale hydroélectrique, sont entièrement terminés. Il ne reste plus que la mise en eau pour le premier, et l’acheminement des équipements de l’usine depuis la France pour la deuxième. Du côté de la digue, sur les 3 km de longueur qu’elle fait, il ne reste plus que 400 m à construire. Son taux d’exécution est estimé à 80%. « Nous espérons pouvoir fermer cette portion avant la saison des pluies, de manière à pouvoir faire la mise en eau du barrage au début de la prochaine saison des pluies, probablement en juin 2016. Pour les installations de la centrale électrique, les travaux d’installation des équipements pourront continuer jusqu’en décembre 2016 », a déclaré le coordonnateur du Programme, Tamoussi Bonzi. Le plus faible taux d’exécution sur le chantier concerne le déboisement de la cuvette, qui est à 62%. Pour le président du comité de pilotage, André Patindé Nonguierma, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l’eau, le taux global d’exécution est satisfaisant. Même si le chantier n’a connu aucun arrêt de travail depuis son démarrage, à en croire le coordonnateur, force est de reconnaître qu’il traverse d’énormes difficultés qui, si elles ne sont pas levées, pourront conduire à un arrêt imminent des travaux et renvoyer l’échéance à 2017. Au titre de ces difficultés, M. Bonzi a relevé les difficultés liées à l’approbation des avenants qui, à ses dires, a duré deux ans, la mobilisation des ressources financières en ce qui concerne la contrepartie nationale, le déboisement de la cuvette dont les exécutants se sont vus retirer le marché du fait du retard accusé. A ces difficultés, s’ajoutent celles liées à la délocalisation et la réinstallation des villages environnants. Sur cette question, le coordonnateur a affirmé que le Programme est dans une phase de négociation et de dialogue. Il a saisi l’occasion pour rassurer les populations délocalisées que “tous les besoins essentiels seront satisfaits mais nous ne pouvons pas tout faire tout de suite”. Il a ajouté que « l’Etat a la bonne volonté, mais que ses ressources sont limitées. Il est donc nécessaire que les deux parties s’accordent pour trouver un terrain d’entente ». Le comité de pilotage qui s’est réuni pour la deuxième fois en cette année avait pour objectif d’examiner le fonctionnement du Projet. A ce titre, André Patindé Nonguierma a promis que le ministère pèsera de tout son poids pour que des solutions soient trouvées dans l’urgence, afin de permettre au chantier de s’exécuter dans les délais. « Nous n’avons qu’une seule saison pluvieuse; si on accuse du retard, nous perdrons un an. Notre vœu est que nous ayons de l’eau ici en juillet 2016», a-t-il soutenu.
avec bayiri