Le gouvernement et les opérateurs économiques mauriciens se frottent déjà les mains : d’après les dernières données du Bureau mauricien des statistiques (BMS), le pays devrait enregistrer une croissance économique de 3,9% cette année, soit une augmentation de 0,1% par rapport à l’année dernière. Cette légère progression revient essentiellement à la bonne performance aux filières construction (BTP) et transformation industrielle.
D’après le BMS, la filière construction devrait connaître une forte reprise qui atteindrait une augmentation de 7%. L’industrie manufacturière par contre progressera juste de 0,8% cette année, mais mieux que le taux enregistré l’année dernière (0,3%).
Les prévisions du BMS marquent un léger optimisme par rapport aux prévisions de la Banque mondiale (BM) qui table sur 3,8% de croissance pour l’économie mauricienne. Le FMI quant à lui se montre plus encourageant puisqu’il estime que la croissance du PIB de Maurice sera de l’ordre de 4% par an, jusqu’en 2018. Une projection qui place le pays sur la liste des économies à croissance durable.
La tendance haussière de la filière construction prouve les ambitions du gouvernement mauricien d’augmenter les recettes du secteur touristique. D’ailleurs, les chantiers lancés ces dernières années ont porté leurs fruits, puisque le secteur attire annuellement un peu plus d’un million de touristes et les recettes attendues cette année avoisinent 1,64 milliard de dollars.
Un déficit commercial handicapant
La faible progression de la croissance économique enregistrée entre 2016 et 2017 s’explique par la contre-performance persistante dans les échanges commerciaux : «Sur la base des tendances trimestrielles et de différentes sources de données que nous avons collectées, nous estimons qu’à la fin de l’année 2016, les exportations seront de 88 milliards de roupies, contre des importations de 165,7 milliards de roupies. En conséquence, le déficit commercial serait de 79,5 milliards de roupies (2,18 milliards de dollars, NDA)», publiait le BMS, il y a quelques mois. L’écart dans les échanges avait surtout régressé (-15,7%) entre juillet et septembre 2016 par rapport à la même période de l’année 2015. Une contre-performance imputée au repli des activités du commerce sur le marché local.
Avec latribuneafrique