La BRVM a franchi à la baisse, la barre des 7000 milliards de FCFA de sa capitalisation boursière actions. Lundi 22 mai 2017, cette capitalisation s’est achevée à 6939 milliards de FCFA.
Toutefois tous les titres ne sont pas logés à la même enseigne, dans cette ambiance plutôt morose. Les filiales cotées du groupe bancaire Bank of Africa surperforme totalement le marché, avec des plus-values allant jusqu’à 58% (BOA SN) depuis le début 2017 bien mieux que les -10,08% du BRVM Composite sur la même période. Les autres titres qui affichent des performances positives sur la période, sont Nestlé CI (+11,5%), CFAO Motors (+4,8%), Coris Bank International (+13,8%), Société Générale de Grand Béréby (+33,3%), SAPH CI (+14,3%) et Société Général CI (+2,7%).
C’est la deuxième fois après le 7 octobre 2016 qu’est franchi à la baisse ce seuil de capitalisation. Mais à cette période, Coris Bank, Sucrivoire et Société Ivoirienne de Banque n’étaient pas encore à la cote. Le marché est tiré à la baisse par les secteurs de l’industrie, les services, le transport et l’agriculture.
Les dirigeants de la BRVM ont pourtant poussé la stratégie visant à développer le marché et à le rendre plus liquide. Il est désormais ouvert aux investisseurs de l’indice MSCI Frontier et il a surtout attiré de nouvelles entreprises, tandis que de nouvelles introductions sont attendues. La Bourse a aussi adopté le principe du fractionnement des titres afin d’augmenter la liquidité pour les investisseurs.
L’indice BRVM Composite qui regroupe l’ensemble des sociétés cotées sur ce marché, affiche désormais un rendement négatif sur la période de deux ans (-1,2%), couvrant du 23 mai 2015 au 23 mai 2017, et est actuellement à son niveau le plus bas de cette période. Cette absence de plus-value est surtout ressentie par les petits investisseurs qui étaient habitués à réaliser des gains supplémentaires grâce aux plus-values boursières.
« Ce que nous avons constaté, c’est que si un titre s’affiche en forte hausse, c’est qu’il y a un acheteur qui se positionne. Mais très rapidement, le marché a tendance à corriger la valeur de l’action, et depuis l’introduction en bourse de Sucrivoire et Coris Bank, on a vu peu d’actions connaître une forte progression », a expliqué l’un deux à l’Agence Ecofin.
A travers divers pays de l’UEMOA, notamment le Sénégal, le Benin et surtout la Côte d’Ivoire, plusieurs associations actives regroupant de petits investisseurs tentent d’expliquer et de rassurer leurs membres. « Nos formateurs nous ont dit de ne plus nous attendre à des croissances maintenues de valeurs, surtout que les titres sont désormais à portée de main des investisseurs professionnels du MSCI Frontier », a confié un membre d’une de ces associations.
Avec agenceecofin