Le secrétaire d’Etat au Trésor chargé de l’économie et de la City, John Glen, a déclaré devant la Chambre des Lords qu’il estimait à 5.000 la perte d’emplois à Londres dans la finance d’ici à la date effective de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Une situation “stable” selon lui.
Pas de transferts massifs, mais un impact non négligeable. John Glen, secrétaire d’Etat britannique au Trésor chargé de l’économie et de la City, a repris l’estimation de la Banque d’Angleterre sur la perte d’emplois dans la finance à Londres prévisible dans le cadre du Brexit : auditionné par une commission de la Chambre des Lords, il a déclaré être d’accord avec le chiffre de 5.000 postes transférés vers l’Europe continentale d’ici au 29 mars 2019 minuit, la date effective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Et en cas de Brexit sans accord ?
“Je n’ai pas de boule de cristal. Cela dépendra de la nature de ce ‘no-deal'” ,a-t-il répondu. “Nous n’avons pas observé de mouvements d’ampleur des grandes institutions vers d’autres villes d’Europe continentale”, a-t-il relevé.
Fourchette basse
John Glen a dit être convaincu que Londres resterait un centre financier majeur.
“En ce qui concerne la City, mon unique objectif est d’assurer la meilleure continuation possible quant à la valeur économique qu’elle produit” a-t-il déclaré.
Le secteur financier britannique rapporte plus de 70 milliards de livres (80 milliards d’euros) de recettes fiscales et l’Union européenne constitue son premier marché. Il emploie plus de 320.000 personnes dans le Grand Londres (banques, assurances, gestion d’actifs, etc). Cette estimation de 5.000 emplois perdus se situe plutôt dans la fourchette basse allant jusqu’à 100.000. Les transferts ont été assez limités jusqu’ici et seront sans doute progressifs. Paris semble en passe de rafler la mise, comme le rappelait il y a peu le Financial Times.
Avec la tribune afrique